Lohéac (1er et 2
septembre 1979) 9éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Texte
: Philippe Séclier Photos : Jean-Claude Bonnaud |
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Première course de
rallycross en France en 1976; avant-dernière manche du Championnat de France
et du Challenge BP-AutoHebdo l'année suivante, celle où Jeannot Ragnotti
avait été sacré Champion de France; manche du Championnat d'Europe en 1978
avec un plateau jamais vu en France, Lohéac est devenu en l'espace de trois
ans une des villes clés du Rallycross en France et des courses sur terre
battue. Cette année encore, l'épreuve bretonne n'a pas échappé à la règle et
l'on peut (une nouvelle fois) parler de véritable succès sportif et
populaire. Il est vrai que certaines régions sont prédisposées à faire la
fête mais tout de même... Trois à quatre mille spectateurs le samedi aux
essais libres et aux manches qualificatives du Challenge Fiat et du SRT, qui
dit mieux ? Et ce n'était pas fini, puisque le lendemain près de 10 000
spectateurs étaient présents pour assister à l'épreuve-phare du Championnat
de France de Rallycross. Qui a dit que le sport automobile en Bretagne se
portait mal ? A choisir entre une course de côte (!) et un rallycross, les
Bretons préfèrent la seconde solution. Ils ont certainement raison surtout
si l'on considère que la Bretagne n'est pas a priori une région vallonnée et
montagneuse... La réputation de Lohéac n'est donc plus à faire et si les pilotes considèrent cette épreuve comme la plus importante de l'année, ils savent qu'ils retrouveront l'ambiance particulière à la Bretagne et dont on peut difficilement se défaire. Vivre pendant deux jours au milieu des habitants de ce petit village breton, dans une ambiance de fête, c'est vraiment quelque chose (Ah ! ce cidre). Nous ne citerons pas de noms mais sachez que pilotes, mécaniciens, commissaires, organisateurs et... journalistes en ont bien profité, ne serait-ce que l'espace d'une soirée... |
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L'Ecurie Bretagne enregistrait les engagements de plusieurs "têtes d'affiche". Le toujours pittoresque et boute-en-train Jean Ragnotti effectuait son retour (que ne ferait-on pas pour venir à Lohéac !) au volant d'une Scirocco préparée chez Michel Cresson. Même si l'ambition avouée de Jeannot était de s'amuser, il ne venait pas non plus en touriste et pensait bien damer le pion aux "foreigners" qui dominent outrageusement la catégorie Saloon-cars + de 1600 dans laquelle était inscrite la Scirocco. Le concessionnaire VW d'Amiens avait également emmené la Golf GTI vue l'an passé aux mains de Jean-Pierre Beltoise. Elle était pilotée pour l'occasion par Georges Cloléric qui court en circuits avec une Carrera 3 litres. Une fois de plus, les étrangers étaient venus en force et en sus des habitués du Challenge BP AutoHebdo tels Ron Douglas, Goran Johansson, Chris Lambot, Guy Deladrière, on notait la présence du Hollandais Hendricks dont l'Escort BDA 2 litres paraissait diaboliquement bruyante. Goran Lündgren avait imité son ami Goran Johansson en venant de son lointain pays, bravo messieurs pour votre courage et votre sportivité ! Dans le clan des Français, hormis les principaux challengers, de nouvelles "têtes" étaient apparues. Guilleux (Flat 128), Busnel (Rallye 2), Gambillon (Rallye 2) et Gilles Boucher (Fiat 127 groupe 2) venaient s'essayer mais ils n'avaient pas choisi l'épreuve la plus facile ! Conséquence logique d'une soirée chargée, les pilotes profitèrent des essais... pour se réveiller, un point c'est tout ! | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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De toute façon, la piste ne favorisait pas la progression des temps. Il avait plu, en effet, tôt le matin et au lieu de chausser les click, on avait sorti les RC 12 et autres pneus Terre. Touroul qui avait passé un inconfortable samedi (il était parti en tonneaux, détruisant à moitié sa Porsche) préparait sa revanche et d'entrée réalisait le meilleur temps. En GT, Philippe Wambergue, Lündgren et Beltoise le suivaient de près. A l'inverse, Hendricks, Johansson, Douglas, Ragnotti, Dumas, Adenot et Frémiot avaient bien du mal à suivre Pierre Brunetti à l'aise comme un poisson dans l'eau. Au fur et à mesure de l'arrivée croissante des spectateurs, les manches qualificatives se terminaient annonçant avec impatience les quatre finales tant attendues. Brunetti signait "à la Beltoise" un nouveau succès en Saloon-cars - de 1600. Dumas, Lambot et Gambillon, pouvaient s'estimer heureux, ils étaient les dauphins du préparateur parisien ! Un des sommets de cette journée allait être la finale + de 1600 opposant Johansson, Hendricks, Douglas et Ragnotti (tiens, comme par hasard !). Le passage de ces quatre pilotes, dans la courbe, "collés" les uns aux autres, soulevait l'enthousiasme du public, digne d'un match de football ! Johansson impérial, Hendricks démoniaque, Douglas et Ragnotti plus spectaculaires que jamais ; il n'en fallait pas plus pour regretter... le nombre insuffisant de tours effectués par ces quatre bolides. Jeannot en avait même rajouté un peu, frôlant le tonneau sur la ligne d'arrivée ! Quel contraste avec la finale GT - de 1600 où Jean-Pierre Beltoise branchait son autoradio dès le premier virage pour suivre la course en direct sur Radio-Bretagne (on peut rêver !) Marteil et Marie étaient, une nouvelle fois, finalistes, accompagnant un Gustave Tarrière plus véloce que jamais. Dès lors, il ne restait plus à Touroul qu'à battre Wambergue, Deladrière et Lenoir pour que tout ce petit monde se retrouve illico presto en superfinale. Philippe Wambergue pensait bien prendre sa revanche mais Raymond Touroul lui fermait la porte pour finalement la lui claquer ! Pauvre Philippe, il ne le méritait pas cette défaite, brave Raymond, il la méritait bien cette victoire, après tous ses déboires du samedi. Décidément, la loi du sport n'est pas faite pour les pilotes du rallycross ! En attendant, vivement l'année prochaine et pour cause... | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
Classement général du championnat de France 1e : Jean-Pierre Beltoise - 153 Pts 2e : Bertrand Lenoir - 136 Pts 3e : Pierre Brunetti - 118 Pts 4e : Serge Dumas - 112 Pts 5e : Raymond Touroul - 111 Pts... |
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