Aujourd'hui, c'est facile à dire mais Jacques Aïta était le plus passionné d'entre nous. Il vivait pour le Rallycross. Pour preuve son retour sur une petite VW Golf GTI 16S de 180 ch, lui qui avait connu puissance et victoires avec une Audi Quattro de 550 ch !
Il le disait lui même : "Je me fais plus plaisir à me battre avec ma Golf face à des autos plus puissantes qu'avec ma Quattro". C'est tout dire ! Pourtant, à force de persévérance, Jacques avait obtenu le titre suprême. C'était en 1985, au terme d'une bagarre avec Roger Chevreton et Denis Marcel, justement sur une Audi Quattro. Cette victoire lui avait promis de décrocher le gros lot, un budget conséquent alloué par VAG France et Yacco. Malheureusement, Jacques connut par la suite moins de réussite, accablé par de nombreux soucis mécaniques. Il ne courut pas en 88, le temps de vendre sa voiture. Il revint mi-89, sur une Golf magnifiquement préparée, comme à son habitude. Jamais la Division 1 n'avait été aussi relevée. Malgré un important handicap de puissance, Jacques avait réussi, cette année, à décroché deux fois la troisième place. Avec joie, il nourrissait de grands projets pour 91. L'avènement de la nouvelle règlementation lui ouvrait à nouveau les portes de la Division 2 avec une Audi 90 Quattro.
Un stupide accident de la route en a malheureusement décidé autrement !
Jacques Aïta courut de mi-79 à mi-82 sur une VW 1303
atmosphérique puis turbo. Il obtint son meilleur
résultat en 1981 (3e du championnat) au terme d'une belle bagarre
avec le franco-suédois Goran Johansson (Saab 99 turbo)
en Division 1 plus de 1600
En 1982, changement de règlementation.
Le Division 1 est ouverte aux groupes A 2RM.
Marc Doucet lui achète une Alfa GTV6 groupe N
(ex-Donguès), et Jacques conclut sa
saison par deux victoires
L'Alfa GTV6 évoluera en vraie groupe A en 83,
et Jacques retrouvera son ami Goran Johansson
sur une Saab 900 turbo
Déçu par le manque de compétitivité de son Alfa, Jacques et
Marc montent une Audi Quattro A2 10S en 84.
Six mois de travail avant de commencer la saison par un triple
tonneau à Lunéville ! Il terminera 11e du championnat,
ayant remporté deux victoires, Lohéac et Mayenne.
| Sa carrière | |
|
1972 à 1978 |
Autocross |
| 1979 | 21e du
championnat de France de rallycross (Porsche 911 SC / VW Coccinelle 1303 turbo) |
| 1980 | 9e du
championnat de France de rallycross (VW Coccinelle 1303 turbo) |
| 1981 | 3e du
championnat de France de rallycross (Porsche 911 SC / VW Coccinelle 1303 turbo) |
| 1982 | 7e du
championnat de France de rallycross (VW Coccinelle 1303 turbo / Alfa Romeo GTV6) |
| 1983 | 7e du
championnat de France de rallycross (Alfa Romeo GTV6) |
| 1984 | 11e du
championnat de France de rallycross (Audi Quattro A2 10S) |
| 1985 | Champion de France de
rallycross (Audi Quattro A2 10S) |
| 1986 | 3e du
championnat de France de rallycross (Audi Quattro A2 20S) |
| 1987 | 10e du
championnat de France de rallycross (Audi Quattro A2 20S) |
| 1989 | 23e du
championnat de France de rallycross (VW Golf GTI 16S) |
Soutenu par VAG France et Yacco lors des deux dernières courses
85, Jacques Aïta aura le statut de pilote semi-officiel
en 86 et 87. Il terminera 3e du championnat en 86, avant de
connaître des problèmes de mise au point sur son
moteur 20 soupapes en 87.