Muret (21 et 22 avril 1979) 1ére manche du championnat de France de Rallycross |
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Saison 1979 -
Marville ![]() |
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Texte : Pierre
Barbaza - Photos : Jean-Luc Taillade (Echappement - Juin 1979) |
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La partie de campagne Cela faisait longtemps qu'il en rêvait : que tous les plaisirs que sa vie lui offrait avaient un drôle de goût d'infini, d'inachevé : cela faisait longtemps qu'il attendait ce moment, où il verrait l'auto se balancer doucement dans le rétroviseur de la vieille DS, au gré des cahots de la route maintenant, ça y était : il allait enfin retrouver les angoisses, les joies de la course. Muret, petit village rose, qu'il aurait sans doute toujours dédaigné, allait être le temps d'un week-end un centre d'intérêt digne du Mans ou du Nurburgring. Ah, elle avait de l'allure, cette belle auto ainsi défigurée pour courir en rallycross ! Pendant des semaines, les soirées avaient été entièrement consacrées à sa préparation. Martine avait fini par voir cela d'un mauvais œil, mais c'est tout de même reposant de se passer de télévision de temps en temps... Et puis, Martine l'aimait assez pour comprendre au moins ça... D'ailleurs, Martine avait bien voulu venir assister à cette première course, et dans le fond, cela lui faisait aussi beaucoup de plaisir. Il aimait bien le circuit de Muret, technique et rapide : il en avait fait un tour à pied , tout seul, vérifiant les trajectoires, chassant d'un coup de pied les plus gros galets dans la grande courbe, faisant la grimace devant les ornières que de mystérieuses voitures avaient creusées dans l'épingle... Dans le parc, les commentaires étaient bruyants : les retrouvailles, les énervements de dernière minute, les cris des bambins qui ont actionné par mégarde la tirette d'un extincteur automatique, bref, le joyeux brouhaha d'une partie de campagne qui commençait... Mais le dimanche matin, le département tout entier était noyé dans la pluie et le brouillard : les autos les plus puissantes avaient beaucoup de mal à « passer les chevaux », et il fallut attendre le début de l'après-midi et la seconde manche qualificative pour voir se dessiner la hiérarchie du week-end. |
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Bertrand Lenoir
réalisait le meilleur temps total, alors que David Potter, sur sa légendaire
mini, était le meilleur en tourisme. En 1600, c'est Jean-Pierre Beltoise,
sur son Alpine A 310 quatre cylindres qui était le plus rapide en GT, alors
que Serge Dumas avait imposé sa Rallye 2 en tourisme. Et lui ?... Lui, il avait connu quelques problèmes de tenue de route : la préparation avait été faite de manière empirique, et apparemment quelque chose n'allait pas dans le train avant. L'auto souvirait en entrée de virages lents, et il fallait la balancer énormément : les temps s'en étaient ressentis, et puis, dans la finale, sur la piste séchée, ça allait mieux : mais la victoire, ce serait pour une autre fois... Lenoir grand vainqueur de l'épreuve, Potter déclassé au dernier moment pour avoir fait subir à sa mini une trop grande cure d'amaigrissement, Beltoise content de sa nouvelle monture malgré quelques petits ennuis de moteur, Jaussaud toujours heureux de conduire n'importe quelle voiture de course, tous les autres heureux et fatigués... il ne restait plus que son attelage dans le parc concurrent : la prochaine fois, tout irait bien... |
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Les pilotes étrangers ne
marquent pas de points pour le classement du championnat de France, mais
uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
Classement général du championnat de France 1e : Bertrand Lenoir - 25 Pts 2e : Jean-Pierre Beltoise - 23 Pts 3e : Serge Dumas - 22 Pts 4e : Philippe Wambergue - 19 Pts 5e : Jean-Luc Marteil - 16 Pts... |