Solgne-Juville (23 et 24 août
1980) 7éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Texte
et photos : Lionel Froissart (AutoHebdo - 28 août 1980) |
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Les flèches noires Si le rallycross du Beaujolais ne fut pas une réussite pour Touroul, celui de Soigne a été tout simplement catastrophique pour le grand Raymond. Aux prises avec un moteur capricieux, il n'accédait pas en super-finale, perdait la tête du championnat, cassait son moteur et pour couronner le tout, Serge Marquand pliait dans la super finale, la voiture louée au Touroul Racing. De leur côté, Roger Chevreton et Pierre Brunetti affichaient des mines radieuses à l'issue de l'épreuve de Juville. Vainqueur chacun de leur finale ils sont désormais leaders du championnat de France. Brunetti en super forme parachevait ce triomphe en s'imposant avec brio dans la super-finale. Et Wambergue... ? Eh bien il a été tout aussi malchanceux, que Raymond Touroul, aux essais chronos il endommageait son moteur à la suite d'une fuite au filtre à huile. Le diagnostic était sévère, bielle cassée. La réparation n'étant pas possible sur place, le pauvre Philippe déclarait forfait pour le dimanche. De son côté Touroul tentait de limiter les dégâts avec un moteur ratatouillant. La hiérarchie des chronos était donc un peu inattendue. Jean-Pierre Beltoise sur le 505 Politecnic, qui ne cesse de progresser, décrochait le meilleur temps absolu en 1'00"19. Il faut noter l'étonnante évolution de cette 505 qui faisait à Juville son quatrième Rallycross seulement et qui a nettement prouvé son potentiel réel. Chevreton pointait déjà son nez en prenant le second temps en 1'00"57 devant le Suédois Johansson (Saab Turbo), Tarrière (Alpine Renault A310), Julienne (Alpine A310). Jean-Louis Trintignant se montrait une fois de plus à son avantage en obtenant sur son Alpine A310 le sixième chrono. |
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Pour
cette septième manche de l'année la liste des engagés connaissait quelques
nouveautés. Tout d'abord deux anglais de marque manquaient à l'appel. Il
s'agissait des fermiers David Potter et John Greasley. On devrait
normalement retrouver David Potter dans quinze jours à Lohéac. Jean Ragnotti
annoncé sur une Alpine A310 était absent, retenu par la reconnaissance du
tour auto sur sa R5 turbo, veinard... |
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Dans les
nouveautés on remarquait la présence d'une féminine, Marianne Hoepfner, déjà
présente en spectatrice au Beaujolais, elle était cette fois engagée au
volant d'une petite Fiat 127 aimablement prêtée par Rialland le mécanicien
du challenge Fiat. Sur une piste rendue humide par une pluie d'orage,
Marianne obtenait de bons chronos le samedi. Le champion belge, François
Monten était à nouveau là sur son extraordinaire coccinelle turbo, mais une
fois encore il devait faire face à une multitude de petits problèmes. Michel
Hommel qui fut à la base du Rallycross dans l'hexagone reprenait du service
comme pilote et partait au volant d'une Alpine du Team Politecnic. Fernand
Lannoye auteur d'une apparition spectaculaire à Alençon remettait ça sur sa
Golf GTI. Serge Marquand retrouvait la Porsche 2.7L du Touroul Racing qu'il
avait déjà conduite au Périgord. Michel Forestier alignait une Ford Fiesta
remise en état après son super soleil de Fleurie. A l'addition des deux meilleures manches qualificatives, Jean-Pierre Beltoise était une fois encore le plus rapide dans la catégorie Saloon Cars devant Brunetti qui prenait le relais de son coéquipier. Le Suédois Johansson ne lâchait pas et était à nouveau troisième. Venaient ensuite Aïta qui allait se montrer très rapide toute la journée, Chevreton, Budo, Lannoye toujours autant spectaculaire, Forestier qui n'a rien perdu de son efficacité, Andy Lasure à peu près remis de la nuit du samedi était neuvième devant Douglas. En GT, Touroul retrouvait un semblant de confiance, son moteur sonnant un peu plus clair. Ce léger mieux lui permettait de prendre le meilleur temps devant la très rapide alpine de Marie qui précédait un Tarrière décidé à faire un truc... Julienne était quatrième devant Denis Marcel. |
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Les
finales n'apportaient pas de grosses surprises en saloon cars. Les flèches
noires du team HB2 faisaient une fois de plus cavalier seul, Chevreton
s'imposait à un Forestier des grands jours qui parvenait à passer Grosse et
Natario pour obtenir une belle place de dauphin. Brunetti ne faisait pas de
détails non plus en plus de 1600 cc. Il reléguait très loin Jacques Aïta et
sa Coccinelle. Johansson terminait troisième. Jean-Pierre Beltoise revenu
très fort en seconde position devait céder sa place après une crevaison. Il
rentrait au parc sous les sifflements du public, ce qui est vraiment
lamentable. Beltoise reste un très grand champion, il l'a encore prouvé ce
week-end en hissant sa 505 au plus haut niveau. Mais il est vrai qu'en
France on n'aime pas les vainqueurs. En GT moins de 1600 cc, Gustave
Tarrière parvenait enfin à décrocher la victoire devant Marie et Julienne.
Denis Marcel était victime d'un tassement au départ suivi d'une "belle"
sortie de piste qui se traduisait par une voiture très abîmée. La suspension
arrière gauche était arrachée et l'avant détruit. En plus de 1600 cc on
attendait tout de même Raymond Touroul opposé à Trintignant et Marquand. Il
n'en fut rien, Raymond cassait son moteur sur la ligne et laissait partir
Trintignant qui obtenait une victoire facile. En l'absence de Beltoise, Wambergue et autre Touroul, la super finale s'annonçait très ouverte. Après un premier faux départ les concurrents se replaçaient sur la grille et c'est Brunetti qui était le plus prompte, il commençait son magnifique cavalier seul. Marquand était éliminé dès le départ sur une sortie de piste dans laquelle il ouvrait largement son train avant. La bagarre pour la deuxième place faisait rage entre Chevreton et Tarrière mais ce dernier en super forme gardait un petit avantage sur la ligne. Jacques Aïta contenait bien Trintignant lui-même inquiété par Marie. Grâce à ce triomphe, Chevreton et Brunetti occupent désormais la tête au classement provisoire du championnat. Touroul reste dangereux à la troisième place avec 5 points de retard sur le leader. Il reste normalement trois épreuves à courir et la fin de saison promet d'être passionnante. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. Jean-Pierre Beltoise, sous contrat avec un autre pétrolier que BP, ne marque pas de points pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Raymond
Touroul, sous contrat avec un autre pétrolier que BP, ne marque pas de
points pour le challenge BP-AutoHebdo. |
Classement général du championnat de France 1e : Pierre Brunetti - 130 Pts 2e : Roger Chevreton - 122 Pts (décompte de 10 Pts) 3e : Michel Marie - 105 Pts (décompte de 10 Pts) 4e : Raymond Touroul - 103.5 Pts 5e : Gustave Tarrière - 95 Pts (décompte de 10 Pts)... |
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Châteaux : La forteresse Finale, super-finale. Paul Châteaux n'a pas fait de détails dans la septième épreuve du challenge Fiat. Second derrière Julienne junior après les manches qualificatives, Châteaux remettait très rapidement les montres à l'heure et s'imposait avec brio dans la finale. Il prenait le meilleur départ devant Roger qui tentait quelques manœuvres d'intimidation, mais ce dernier victime d'un allumage récalcitrant cédait sa place à Bouchevreau qui revenait sur Julienne deuxième. Châteaux gardait une toute petite marge de sécurité jusqu'au drapeau. Le départ de la super finale était très chaud comme toujours avec ces sacrées Fiat. Châteaux qui en a connu d'autres en kart, ne se laissait pas intimider par les attaques très "appuyées" de Bouchevreau et bouclait le premier tour en tête. Bouchevreau faisait un tout droit au fond du circuit et c'est encore Julienne qui tirait les marrons du feu. Mais il ne pouvait rien faire contre le leader du challenge vraiment très fort et qui franchissait la ligne avec une bonne marge d'avance. Roger n'apparaissait pas au classement, victime de sa mécanique dès le départ. Avec cette victoire complète, Paul Châteaux est quasiment assuré de succéder à Gaspard-huit au palmarès du challenge Fiat. |
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