10éme et dernière manche du championnat de France de Rallycross
Saint-Junien -
Saison 1985Nous avions vécu deux années sans réclamation à l'arrivée. Les bonnes habitudes sont revenues pour la dernière course du championnat à Pau où les deux prétendants au titre, Aïta et Mamers (tiens, cela nous rappelle Pau 83) ont gelé les résultats...
Jacques Aïta, qui a pris la tête du championnat à Limoges-Saint Junien, était le mieux placé pour conquérir le titre 85. Une place de second en finale de la Division 2 plus de 1600 et en super-finale suffisait à son bonheur. Tout faillit capoter dès la première manche qualificative. Mal parti, Aïta laissait Chevreton prendre la tête avant qu'un tête-à-queue ne le relègue en troisième position de cette série. Dans une autre série Denis Marcel (Matra Murena Roc 4x4 turbo) a pris facilement l'ascendant sur un Andy Bentza venu avec une Audi Quattro bien fatiguée ! Tout seul en seconde manche qualificative, Aïta réalisa de 5/10e un meilleur chrono que Chevreton gêné tout le week-end par d'insolubles problèmes de bougies alors que Marcel levait le pied suite à des problèmes de pression d'huile. Ce dernier absent en troisième manche, il laissait Chevreton et Aïta en découdre pour la conquête de la pole pour la finale. Chevreton démarrait fort mal laissant Aïta se qualifier à la première place sur la grille. Avec un collecteur d'admission cassé et ses problèmes d'allumage, le pilote officiel Citroën était bien mal parti pour contrer Aïta en finale. Au départ de celle-ci Chevreton s'écarta quelque peu pour laisser la fusée nommée Marcel qui... ratait son freinage au bout de la ligne droite. Heurtant l'Audi Quattro de Aïta à l'arrière droit, la Matra finissait sa course dans le talus. Miraculeusement resté en ligne, Jacques Aïta se contentait de contrôler la course tandis que Bernard Cavigneaux (Matra Murena Roc) prenait une belle seconde place après que Chevreton (second), ait fait une incursion sur le bas côté ! Andy Bentza a fait pâle figure tout le week-end, ne parvenant jamais à hisser son Audi Quattro dans le trio français Aïta, Chevreton et Marcel. Quelle déception pour ceux qui l'avaient fait venir ! Mamers ne put ainsi recevoir aucune aide en Division 2 plus de 1600 pour contrer Aïta, remarquable d'aisance dès la deuxième manche qualificative.
De son côté, en Division 2 moins de 1600, Max Mamers était égal à lui-même, remportant aisément sa finale devant Jean-Louis Aslanian (Citroën Visa 4x4). Plus loin derrière, Bruno Matyja épinglait une belle troisième place sur sa Visa 4x4 devant un excellent Jacky Millim et sa Fiat X1/9 4x4 à transmission par chaîne.
En super-finale, Jacques Aïta parachevait à merveille son week-end en devançant Max Mamers à l'affût de la moindre faute du Nantais. Plus loin derrière Aslanian contenait parfaitement les attaques de Cavigneaux, excellent tout le week-end.
Les choses se précipitèrent dans le quart d'heure qui suivit. La joie non dissimulée de Jacques Aïta, de ses fidèles mécaniciens, de Xavier Mathiot, directeur sportif de chez Yacco, fut de courte durée. Creusot Automobile Sport posa une réclamation à l'encontre de l'Audi Quattro jaune et blanche (contrôle de la cylindrée, de l'arceau, de la conformité de la calandre et de la partie arrière de la carrosserie). Aïta répliqua immédiatement en demandant la vérification du poids, de l'arceau, de l'épaisseur des glaces, de la conformité des parties avant et arrière de la carrosserie plus la dépose du groupe moto propulseur. Comme ça personne ne pourra exploiter pendant quinze jours le titre. Un prêté pour un rendu disent les pro-Mamers se rappelant la réclamation de Aïta envers Mamers à Pau 83. Une manière de conquérir un titre sur le tapis vert prônent les pro-Aïta. Que dire d'autre, que Aïta mérite incontestablement ce titre, tant sa supériorité cette année (6 victoires en Division 2 plus de 1600 plus six super-finales en 10 courses), a été nette. C'est sur la piste que se joue un titre, pas sur une épaisseur de glace ou un détail d'arceau. Nous avons connu une saison fantastique, avec des luttes intenses dans toutes les catégories, avec de superbes voitures. Le rallycross pourrait être LA discipline la plus populaire en France. De telles manœuvres reculent (à jamais ?) ce but.
Christian Guérin, tout droit sorti du 2CV
Cross, a piloté la Citroën Visa 4x4 ex-Touroul.
Super-finale| Ordre | Pilote | Voiture | Pts |
| 1 | Jacques Aïta | Audi Quattro | Disq. |
| 2 | Max Mamers | Citroën Visa 4x4 | Disq. |
| 3 | Jean-Louis Aslanian | Citroën Visa 4x4 | 5 |
| 4 | Jean-Baptiste Point | BMW 635 CSi | 4 |
| 5 | Christian Ménier | Ford Escort 1600 RSI | 3 |
| 6 | Louis Helwig | Peugeot 205 GTI | 2 |
| 7 | Cathy Caly | VW Golf GTI | 1 |
| 8 | Bernard Cavigneaux | Matra Murena Roc |
Division 1 (- de 1600)| Ordre | Pilote | Voiture | Pts |
| 1 | Christian Ménier | Ford Escort 1600 RSI | 20 |
| 2 | Louis Helwig | Peugeot 205 GTI | 15 |
| 3 | Michel Letellier | Alfasud 1500 Ti | 12 |
| 4 | Denis Lepas | VW Golf GTI | 10 |
Division 1 (+ de 1600)| Ordre | Pilote | Voiture | Pts |
| 1 | Jean-Baptiste Point | BMW 635 CSi | 20 |
| 2 | Cathy Caly | VW Golf GTI | 15 |
| 3 | Jean-Jacques Bénézet | Renault 11 Turbo | 12 |
| 4 | Jean-Pierre Lepée | Ford Capri 3L | 10 |
| 5 | Yves Richard | Alfetta GTV6 | 8 |
Division 2 (- de 1600)| Ordre | Pilote | Voiture | Pts |
| 1 | Max Mamers | Citroën Visa 4x4 | Disq. |
| 2 | Jean-Louis Aslanian | Citroën Visa 4x4 | 20 |
| 3 | Bruno Matyja | Citroën Visa 2RM/4x4 | 15 |
| 4 | Jacky Millim | Fiat X1/9 4x4 | 12 |
| 5 | Yves Gallais | Citroën Visa 4x4 compresseur | 10 |
Division 2 (+ de 1600)| Ordre | Pilote | Voiture | Pts |
| 1 | Jacques Aïta | Audi Quattro | Disq. |
| 2 | Bernard Cavigneaux | Matra Murena Roc | 20 |
| 3 | Roger Chevreton | Citroën Visa 4x4 Turbo | 15 |
| 4 |
Andy Bentza
 |
Audi Quattro | 12 |
| 5 | Jacques Sanchez | Porsche 911 SC 4x4 3L | 10 |
| 6 | Denis Marcel | Matra Murena 4x4 Roc Turbo | 8 |
| 7 | Patrick Pivert | Renault 5 Turbo | 6 |
| 8 | Gilles | Renault 5 Turbo | 4 |
| 9 | Jacky Pivert | Alpine A310 V6 4x4 | 3 |