Lohéac (3 et 4 septembre 1977) 5éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Texte
: Michel Guégan - Photos : Jean-Claude Bonnaud (Echappement - Octobre 1977) |
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Joyeux anniversaire Jean Ragnotti a soufflé la première bougie du gâteau d'anniversaire, gâteau dont il a, à-t'on besoin de le dire, mangé la plus grosse part. Il y a un an, en effet, naissait à Lohéac le Rallycross. L'enfant se porte bien, parents adoptifs et parrains se pressent de plus en plus nombreux à son chevet, sans compter les admirateurs (ils étaient 12000 à Lohéac !). La fête fut réussie et a ravi les invités... Eh oui, un an déjà. Lohéac 1976 avait surpris par son spectacle coloré et son succès populaire, Lohéac 1977 à confirmé. Un nouveau circuit avait été tracé tout près de la petite ville bretonne : une belle ligne droite bitumée et une immense courbe à droite très rapide, le tout relié par deux virages serrés, cette piste était superbe d'autant que sa largeur permettait toutes les excentricités. Facile, elle ne l'était cependant pas car ici et là quelques plaques sombres témoignaient d'une humidité passée et il ne faisait pas bon dévier sa trajectoire. Les Stratos n'étaient pas venues, retenues par une manche du championnat autrichien, les Carrera hollandaises non plus mais en revanche toute l'équipe Vialle-Renault (Hollande) avait fait le voyage emmené par la nouvelle coqueluche du rallycross européen, Piet Kruythof, vainqueur de la manche européenne de Valkenswaard sur une berlinette 1800. Beaucoup d'Alpine donc, trois A310 (mais une seule V6 celle de Ragnotti) et quatre berlinette dont deux en 1800 pour les frères Kruythof. Du côté de chez Porsche, Lenoir retrouvait Bubetz mais un nouveau-venu devait théoriquement leur donner du souci. Guy Deladrière s'est enfin décidé à réaborder sérieusement le rallycross et pour cela il a abandonné sa 914 pour une Carrera 3L qui devrait se transformer en 3.3L dès Alençon. |
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Pour
rester dans cette revue internationale, il semble que Ron Douglas ait
définitivement abandonné sa belle Triumph TVR pour une non moins belle
Escort 2L. Il retrouvait évidemment Hopkins sur la même voiture alors que du
côté belge, Herman Mertens présentait une magnifique 350 SL (même écurie
"James" que la VW 2200 de Chris Lambot). Les essais comme les manches qualitatives causaient peu de surprises, à l'exception des ennuis de Lefèbvre mais ils confirmaient en classe 1 les progrès évidents de Forestier et de Paillocher et de leurs voitures. En classe 2, Ragnotti jouait toujours les intouchables mais comme prévu l'écurie Vialle respirait la grande forme. Il faut toutefois noter que toutes classes confondues, Bruno Saby réussissait le 2e temps... Etait-ce un signe ? La force de l'habitude Toujours les mêmes, pourrait-on dire, mais Ragnotti et Saby ne commettent, eux, jamais de faute. Bertrand Lenoir éliminé sur sortie de route, Deladrière barré de la finale pour la même raison, Piet Kruythof en tête-à-queue, Fassbender et Bubetz brouillons, Ragnotti et nos deux pilotes d'Escort avaient beau jeu. Les raisons de cette hécatombe ? Un peu trop de précipitation dans l'effort et les caprices des pompiers ! Pour atténuer les effets de la poussière, les organisateurs avaient déniché une arroseuse et les pompiers de Lohéac : c'est tout juste s'il ne fallut pas déclarer Lohéac zone sinistrée ! Avant que la piste ne sèche à nouveau, les portions humides provoquèrent une certaine confusion. Celle-ci ne pouvait pas cependant profiter à Boucher qui, en quart de finale, tombait avec trois Alpine-Vialle. Que voulez-vous qu'il fit contre trois ? La déception fut plus cruelle pour Thierry Paillocher : 5e temps des qualifications, il affrontait Saby (1er), Guégan (9e), jusque là rien à dire, mais le 4e larron c'était Lefèbvre (13e) qui avait manqué ses essais. Il ne pouvait donc espérer mieux qu'une 3e place ce qui le renvoyait en finale de consolation pour la 9e place. En revanche, Daniel Toffin avait la faveur des dieux. Malgré travers et tête-à-queue, la Fiat profitait d'une manche de trois concurrents et des ennuis de Marie (Alpine) pour se retrouver en demi-finale. Mais après tout chacun son tour hein ! La prestation de Forestier n'avait rien à voir elle avec la chance. Depuis le début de la saison, il régale les spectateurs par son pilotage audacieux mais précis, mais avec 95 CV, il était encore loin du compte. Avec quelques chevaux de plus et des pneus appropriés, le voici en finale et encore sans embrayage. On aimerait bien un jour que Michel dispose de 150 CV, juste pour voir. Avis à tous les amateurs qui ont un 1600 Cosworth qui traîne dans leur garage ! Parmi les éliminés, Gérard Moret, très bon avec sa Cooper S et Cruciani (accident aux essais). Quant aux Minis, le circuit ne leur était pas favorable mais le cœur et l'expérience du duo Rogers-Painton y suppléaient. Lefèbvre avait lui oublié tous ses soucis du matin et il assurait brillamment sa 2e place derrière Saby mais devant Rogers alors que l'Escort de Forestier déclarait forfait. Parmi les " grosses", derrière Ragnotti, hors-concours, la constance des Escort payait mais on aurait aimé voir le benjamin des Kruythof (20 ans) en super-finale face à Saby car incontestablement son talent est impressionnant. Malgré ses efforts, Robin Tourenne (Escort) était éliminé mais il avait la satisfaction (légitime) de battre la Mercedes de Mertens qui a beaucoup souffert pour maintenir sa voiture sur la piste. |
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![]() Plus d'une trentaine de départ dans la journée, aussi tumultueux que celui-ci ! |
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Bon, me direz-vous... Il ne s'est rien passé de spécial. A première vue non, Ragnotti et Saby ont gagné chacun de leur côté puis tous les deux ensemble mais après trois mois d'inaction, cette rentrée a permis de mieux situer les forces en présence. En classe 2 (plus de 1600), l'opposition est trop disparate pour menacer Ragnotti mais on attend Alençon avec impatience car la Porsche de Deladrière sera au point et surtout Beltoise fera sa rentrée avec une Carrera. En classe 1, ça bouge davantage. Saby n'est pas encore à l'abri d'un faux pas. mais théoriquement il ne devrait pas être inquiété. La 104 ZS de Lefèbvre a atteint désormais un développement qui lui permet de se mettre à l'abri des Minis. 135 CV c'est moins cependant que la R2 1500 de Brunetti (150 CV) et ce devrait être la puissance de celle de Paillocher quand il aura sa nouvelle culasse. On a vu à Lohéac l'influence du circuit sur le comportement des voitures et les voitures à traction arrière préfèrent de toute évidence les circuits rapides. A Alençon, c'est l'inverse et Rogers, Painton recevrons. le renfort de Potter qui aura enfin terminé ses moissons. Wait and see ! | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
Classement général du championnat de France 1e : Jean Ragnotti - 114 Pts 2e : Bruno Saby - 98 Pts 3e : Jean-Claude Lefèbvre - 84 Pts 4e : Bertrand Lenoir - 48 Pts 5e : Pierre Brunetti - 40 Pts... |