Auxerre-Quenne (3 et 4 juin
1978) 4éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Texte :
Happyglove - Photos : Jean-Claude Bonnaud (Echappement - Juillet 1978) |
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Les Alpine par KO Quel diable poursuit donc Bertrand Lenoir pour qu'il soit ainsi accablé par la malchance ? Cette fois encore, il perd la première place et avec elle les points dont il a tant besoin s'il veut garder le contact, son adversaire "privilégié", R. Touroul. Et voilà donc comment notre ami Deladrière, un des vétérans de la spécialité et premier vainqueur français (souvenez-vous Lohéac 1976 !) qui s'offre une superbe victoire au volant d'une voiture encore imparfaite mais bourrée de qualités. Une nouvelle épine dans les roues des Porsche ? Auxerre devrait bientôt posséder un nouveau circuit. Jean-Louis Marnai se dévoue corps et âme pour y parvenir mais pour cette année encore, les organisateurs se sont tournés vers celui tracé en toute hâte l'an dernier. A l'heure où paraîtront ces lignes, il devrait avoir déjà disparu sous la pelle des machines. Ce n'était certes pas un circuit génial mais très technique il offrait d'intéressantes courbes en appui. Malheureusement, les dépassements étaient particulièrement difficiles et le terrain soulevait une poussière considérable rendant impossible toute visibilité pour les troisième et quatrième de chaque manche. On peut nourrir de sérieux espoirs pour l'an prochain car J.L. Marnat a l'intention de faire participer le maximum de pilotes à l'élaboration de son projet. Toute la petite colonie du Rallycross se retrouvait donc dans la bonne ville d'Auxerre célèbre, entre autres, pour son maire Jean-Pierre Soisson et ses vins de Chablis. C'est sûrement pour cette deuxième raison que les concurrents étrangers ne manqueraient pour rien au monde un Rallycross à Auxerre. C'est tout aussi vrai pour le Rallycross de Cognac ou encore du Beaujolais. Ils étaient donc tous là : Bubetz (Carrera 3 L) son ami Bentza (Lancia Stratos), John Greasley (Carrera 2,8 L), Herman Bischof (VW 2200), Trevor Hopkins (Escort BDA 2 L), Ron Douglas (Chevrette 2.3 L), Potter et Bamber (Mini 1500) et bien sûr les Belges Lambot (Carrera 2,7 L) et Deladrière (Alpine V6) venus affronter nos vaillants compatriotes. C'était probablement le plus beau plateau offert jusqu'à présent et il est dommage que la piste trop étroite (surtout au départ) et que la direction de course n'aient pas été en harmonie avec ce plateau. Enfin... on en reparlera plus loin. |
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Les essais :
Alpine contre Golf GTI Vous donner des temps d'essais sérieux et définitifs serait vraiment hasardeux car tous les concurrents ne furent pas chronométrés... Dès les premiers tours, une évidence se manifeste : les tractions avant sont très à l'aise dans ces courbes en appui et c'est J.P. Beltoise qui réalise le meilleur chrono en 42"6 devant Bischof (43"), Bentza (43"2) et Potter (43"7). Lenoir devrait les accompagner mais son temps n'a pas été pris. Il faut donc attendre les manches qualificatives (temps sur quatre tours, départ arrêté) pour que se dessine une première hiérarchie. Bruno Saby est le plus rapide (2'54"31 devant Beltoise (2'54"5) et Wambergue (2'54"8). La première "grosse" voiture est quatrième, il s'agit de la Porsche de Touroul en 2'55", lui-même suivi de Lenoir en 2'56"4, mais les moins de 1600 dominent. Ces manches qualificatives nous firent assister à un spectacle fantastique de la part des pilotes anglais, laissant augurer de splendides bagarres avec notamment les Alpine de Saby et Wambergue contre la Golf de Beltoise, la Rallye 2 à compresseur de Lammens en pleine euphorie et la rallye 1600 de Brunetti. Saby encore et toujours Les quarts de finale nous offrirent du très beau spectacle, regrettons toutefois qu'elles aient été gâchées parfois par des faux-départs dont les pilotes n'étaient pas toujours responsables. Saby triomphait dans sa série suivi par Brunetti, vainqueur d'une lutte sans merci contre Potter alors que Beltoise réglait Marteil et Marcel dans la sienne. Ce qui ne devait être qu'une formalité pour Wambergue tournait à la catastrophe car son moteur (neuf) cassait, laissant la tête à Marie et ouvrant du coup les portes de la demi-finale à J.L. Evennou, un revenant sur une Mini (ex-Gobert), qui n'en demandait pas tant. Surprise encore dans le dernier quart de finale où Dumas (Rallye 2) et Bamber (Mini) s'accrochaient dans leur lutte pour la 2e place (derrière Lammens) laissant la place à Stéphane Marteau, récompensé ainsi de ses efforts et de sa persévérance. Potter devançait Marcel dans la finale C. La première demi-finale était limpide, Saby devant Marie mais dans la seconde, Brunetti, en tête, ne pouvait éviter un tête à queue (pneus complètement lisses) et laissait passer Beltoise et Lammens. Evennou après une belle course, sortait dans la ligne droite, fauchant du même coup un commissaire de piste, heureusement sans trop de gravité. Nos meilleurs souhaits de rétablissement et à bientôt sur un circuit de Rallycross. La finale A n'était qu'une formalité pour Saby devant Marie mais ô surprise Beltoise ne parvenait pas à doubler Lammens plus rapide que lui au départ. Beau sans faute de Lammens bien sûr mais aussi belle sportivité de Beltoise qui aurait pu attaquer la Rallye 2 plus "méchamment". Deladrière sort du tumulte Deladrière-Touroul, Lenoir-Hopkins, Bentza-Bubetz, Douglas-Johansson, voici les demi-finalistes. Michel Cresson remportait la finale C pour la 9e place devant Lambot, Bischof et Vaills. Cresson ne pouvait faire mieux (il "tombait" en 1/4 de finale contre Deladrière et Touroul). Alors que Lambot et Vaills furent décevants. Tous deux se laissent emporter par leur fougue et accumulent les maladresses et c'est d'autant plus surprenant que Vaills semblait en progrès énorme. Bentza s'envole en demi-finale suivi de Deladrière mais, derrière, Hopkins fait un tête à queue et laisse passer Johansson à qui le Chablis donne des ailes. Malheureusement la Saab turbo s'arrête. Lenoir se détache dans sa manche mais derrière c'est le jeu de quilles. Qui fait quoi ? Mystère ! Quand la poussière retombe, Douglas est reparti devant Bubetz et Touroul. Bubetz, pas vraiment remis de sa soirée, prend son mal avec philosophie mais Raymond Touroul se fâche tout rouge et du coup refuse de disputer la finale B. Ses arguments sont sûrement fondés et convaincants mais après un an et demi de course, jamais pilote n'a encore refusé de courir, même victime d'un accrochage frustrateur. Il y a certaines choses à revoir en Rallycross. Heureusement qu'il existe un speaker, averti pétillant d'humour et de malice (Michel James pour ne pas le nommer) pour distraire un peu le public en attendant la fin des discussions. C'est donc Hopkins qui prenait cette 5e place dont Touroul ne voulait pas devant Bubetz et Johansson. Au premier freinage de la finale A, Lenoir est en tête. Cinquante mètres plus loin, il est sur le talus. Que s'est-il passé ? Selon lui, il a été percuté par Deladrière puis par Bentza et, crémaillère cassée, il a grimpé le talus. Dans l'affolement général, le Directeur de course arrête les concurrents et demande un nouveau départ. Deladrière, Bentza et Douglas commencent à la trouver saumâtre mais bons princes, ils se remettent en ligne Deladrière précédera Bentza et Douglas. La superfinale permettra à Deladrière de se détacher à nouveau devant Bruno Saby et Michel Marie alors qu'Olivier Lammens contenait une nouvelle fois J.P. Beltoise, Bentza et Douglas fermant la marche. Le bilan de tout cela ? Un certain malaise que le magnifique circuit d'Alençon devrait effacer et une bonne avance pour Bruno Saby dans ce deuxième championnat de France. |
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Challenge SRT
: Durand au finish Les courses du challenge SRT ont, comme d'habitude, témoigné du talent, de la hargne et de la sportivité des concurrents. C'est vraiment la grosse bourre, sans cadeau, mais sans embrouille. Une seule fois, un concurrent a essayé de serrer au départ : mal lui en prit, il fut immédiatement mis hors-course. Un exemple de fermeté dont les organisateurs devraient parfois s'inspirer. La première demi-finale mettait aux prises Gaspard-huit, Notario, Bataille et Quéré. Une lutte sans merci les opposait mais l'ordre ne changeait pas. Dans la deuxième série, Pottier prenait la tête mais il était passé par Durand. Da Rocha et Collard terminaient dans cet ordre, Pottier prend une nouvelle fois la tête en finale mais il ne peut éviter un tête-à-queue. Durand prend alors le contrôle des opérations devant Gaspard-Huit et Notario. Entre les trois premiers, la bagarre est sévère. Gaspard-Huit reprend l'avantage mais quelques mètres plus loin, il se range, aux prises semble-t'il avec des problèmes de boîte. Durand gagne donc de justesse devant Notario, Pottier et Gaspard-Huit. Ouf... |
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Les pilotes étrangers ne
marquent pas de points pour le classement du championnat de France, mais
uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes étrangers ne
marquent pas de points pour le classement du championnat de France, mais
uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes étrangers ne
marquent pas de points pour le classement du championnat de France, mais
uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |