Lunéville (8 et 9 juillet 1978) 6éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Texte
: Jean-Patrick Ordonneau - Photos : Jacques Privat (Echappement - Août 1978) |
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Bentza malgré le temps Debout sur le capot de sa Lancia Stratos, rouge et blanche, Andy Bentza, un sourire radieux accroché aux lèvres, agitait un magnum de champagne pour en arroser généreusement la foule qui se pressait autour de lui. Pour la première fois depuis le début de l'épreuve, il pleuvait autre chose que de l'eau sur le circuit de Chènevières, théâtre du Rallycross de Lunéville. A cause des conditions atmosphériques désastreuses, cette épreuve aurait pu sombrer dans la boue. Elle fut sauvée in extremis du pire par les organisateurs. Le parc concurrents avait un petit air triste en ce samedi matin. Les Fiat 127 et les Simca Rallye 2, blotties les unes contre les autres, semblaient hésiter à se lancer sur la piste boueuse et défoncée. La pluie qui tombait encore sur le circuit avait transformé le sol déjà trop meuble en une succession de pièges dans lesquels les voitures ne manquaient pas de tomber. On crut pourtant s'en sortir vers la fin de la journée de samedi lorsque la pluie cessa. Mais l'accalmie ne fut que de courte durée et le lendemain, les organisateurs de l'Asa Stanislas décidèrent de supprimer un tronçon trop boueux du circuit pour le remplacer par une zone cimentée plus rapide et nettement moins cassante pour les mécaniques. Cette décision sauva certainement l'épreuve de la catastrophe. |
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La
dimanche matin, le parc concurrents s'égaya avec la venue des voitures des
classes 1 et 2. Au chapitre des nouveautés, on notait la Porsche de
Greasley, toujours aussi belle, qui avait troqué son moteur 2,7 litres
contre un 3 litres. Quant à son compatriote Ron Douglas, il avait changé les
freins de sa Chevrette. Enfin, traînant sa barbe rousse sur les bords du
circuit, le pilote suédois Rolf Nilsson, dit « Mosquito », était venu en
observateur avant de se lancer dans la bagarre à Lohéac en septembre
prochain. Considéré comme un des meilleurs pilotes de la discipline, Nilsson
devrait nous offrir un beau spectacle. |
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Surprenante
seconde place de Saby Depuis le début des essais libres, la classe 1 (moins de 1600 cc) avait été largement dominée par Bruno Saby et sa berlinette Alpine A110. En l'absence de la Mini de Rogers et de celle de Potter, on remarqua les belles performances de Stéphane Marteau sur Renault 5 Alpine, de Daniel Arnaud sur Honda 5800 de Marnix Deloderre et de Jean-Pierre Beltoise sur VW Golf et de Olivier Lammens sur une Simca Rallye 2 qui respirait la santé. En demi-finale, Saby s'imposa facilement devant Beltoise dont la Golf GTi est remarquablement au point. Après une splendide course derrière Saby, Olivier Lammens, très en forme, tenait tête à Beltoise jusqu'à ce qu'une stupide sortie de piste lui fasse perdre toutes chances de participer à la finale. Dommage pour Lammens et pour les spectateurs car il a prouvé ses qualités de pilote en rallycross. En finale, on attendait surtout la confrontation Saby-Philippe Wambergue. Qui de la berlinette A110 ou de la A310 allait l'emporter? Or, sur ce circuit où il était très difficile de doubler, tout se jouait au départ. Tandis que les deux Alpine Renault ciraient, la Simca Rallye 2 de Pierre Brunetti s'envolait. On se demande d'ailleurs pourquoi un commissaire bien intentionné avait soigneusement balayé la piste devant la voiture de Brunetti et pas devant celles de ses adversaires... Toujours est-il que Saby ne parvenait pas à passer Brunetti et qu'il terminait second après une course d'une belle sportivité. Cela dit, la Rallye 2 de Brunetti était admirablement préparée par ses soins et elle marchait à la perfection. |
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Bentza de bout en bout En se présentant sur la grille de départ, Andy Bentza fit chauffer ses pneus en faisant cirer les roues arrière de sa Stratos. Le départ allait encore une fois être déterminant pour l'Autrichien qui aime courir en tête et ne se plait pas en peloton. A ses côtés, Deladrière et son Alpine Renault A310 V6 attendaient. Au bout de la ligne droite, il fallait prendre le commandement. C'est dans cette courbe à gauche que Bentza, portière contre portière avec l'Alpine, prit l'avantage. Dès lors, il creusa l'écart et s'envola vers une victoire méritée. Derrière le cavalier seul permanent de Bentza, plusieurs pilotes animèrent les manches. Ce fut d'abord Luc Noyen au volant de son Alpine A110 remarquablement puissante qui se distinguait. Malheureusement, en quart de finale, il glissait trop dans la courbe rapide et percutait violemment le talus. Trevor Hopkins qui le suivait comme son ombre se qualifiait à la place du pilote belge. D'ailleurs, Hopkins dont l'Escort BDA 2 litres est toujours aussi jolie, n'a pas volé cette seconde place. Son style a beaucoup de mérite. Heinz Bubetz, au volant d'une Porsche 3 litres aux couleurs bien connues, aurait bien aimé renouveler sa victoire de l'an passé sur ce même circuit. Mais c'était compter sans Bentza. Quant à Ron Douglas, il effectuait une sortie qui se soldait par un toit inattendu. Pauvre Chevrette ! Enfin, alors qu'ils étaient en vue de la ligne d'arrivée et de la qualification, Bishof et Lenoir s'accrochaient. Ou plus exactement, Lenoir sortait la VW Proto et l'accompagnait dans son malheur ! Nuance... Dans l'avant-dernier virage, la VW amorçait un travers sans conséquences. Alors, inexplicablement, Lenoir poussait Bishof en tête-à-queue, crevant la roue arrière gauche et cassant la direction de la Coccinelle. En essayant de forcer le passage, la Porsche sortait aussi, sans mal, mais la qualification lui échappait. Surprenante attitude d'un pilote comme Bertrand Lenoir qui s'est beaucoup reproché cet acte mais un peu tard. Il paraît que de retour au parc, les explications ont été chaudes ! Qui l'eut Cru... La superfinale donnait un résultat attendu : Bentza, Deladrière, Bubetz, Saby, etc. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
Classement général du championnat de France 1e : Bruno Saby - 120 Pts 2e : Bertrand Lenoir - 82 Pts 3e : Raymond Touroul - 67 Pts 4e : Philippe Wambergue - 55 Pts 5e : Jean-Pierre Beltoise - 54 Pts... |
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Fiat
127, Bénézet Après la déroute de Canu et de Salmon, Barbaza et Bénézet partaient favoris. Georges Houel déçu par ses ennuis mécaniques répétés, avait même l'intention de laisser tomber le Challenge Fiat rallycross. Décidément, tout n'est pas rose dans le clan Fiat. Barbaza étant victime de deux tête-à-queue en finale, il laissant Jean-Jacques Bénézet remporter la course. Baudoin et Mirczewski prenaient respectivement les seconde et troisième places. |
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A
l'arraché Toujours spectaculaires, les Simca Rallye 2 offrirent de jolies luttes en quart et demi-finales. Lors de la finale, Chevreton se détacha rapidement en tête. Dans le dernier tour, alors qu'il avait course largement gagnée, il monta sur un talus en passant dans un trou. Le temps de repartir et il terminait... dernier. Amère déception pour Chevreton qui avait réalisé le meilleur temps des essais. Louis Helwig remportait donc cette finale à la force du poignet. Une victoire à laquelle il ne croyait pas. |
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