Muret (19 et 20 août 1978) 8éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Avant la course... |
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Texte et photos :
Christian Jacquiau (Slick - Novembre 1978) |
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Muret avec le pilote de la n°2 C'est à quelques kilomètres de Toulouse qu'avait lieu les 19 et 20 août le Rallycross de Muret, épreuve comptant pour le championnat de France. Ayant laissé l'Alpine au garage et profitant de cette période creuse en slaloms, je décidais d'aller assister, en spectateur cette fois, à cette épreuve à laquelle participaient deux de mes amis de l'écurie Tukana : Pierre Barbaza et Serge Maujean, tous deux sur Fiat 127 Brava Rallycross. Après deux heures de route, je parvenais sur le lieu de la course. Il était midi, l'heure du pastis, lorsque apparaissait sur le côté droit de la route le panneau "Muret". Le fléchage "Rallycross" m'indiquait que j'allais bientôt me retrouver dans le vif du sujet... "PARKING PRESSE". Je laisse ma voiture et continue à pied vers le circuit. Le hurlement des moteurs en échappement libre m'indique la direction à suivre. J'effectue à pied un tour complet du circuit afin de mieux me rendre compte du tracé. En quelques instants, je me retrouve comme chacun des spectateurs, dans l'ambiance, c'est-à-dire recouvert de poussière de la tête aux pieds. La chaleur est accablante et il n'y a pas le moindre souffle d'air. Les haut-parleurs annoncent que Jean Pierre Beltoise (sur Golf GTI) est actuellement en piste. La lutte est chaude et à l'issue d'une belle bagarre, Beltoise l'emportera. Je vais tenter de retrouver Pierre et Serge et me dirige vers le parc fermé. J'arrive vers lui pour aller le saluer. Alors que je suis à quelques mètres de la Golf tricolore, un homme se précipite sur Jean Pierre et l'agresse littéralement. De Moor est déchainé et roue de coups Beltoise. Je suis obligé d'interposer mes modestes 74 kilos entre les deux hommes pour éviter que cela ne dégénère. C'est donc cela le Rallycross ? Moi qui assiste à ce type d'épreuve pour la première fois, quelle déception ! Les esprits calmés, je cherche dans le parc les deux Fiat 127 de l'Ecurie Tukana. La voiture de Serge Maujean est sur la remorque. Cela ne laisse rien présager de bon. Celle de Pierre est à côté. Autour d'elles, personne. Le parc baigne dans un silence étrange dû à l'interruption de la course. Pierre et Serge arrivent tous deux accompagnés de parents, amis, copains. En quelques instants, tout ce petit monde est installé confortablement autour des tables de camping où sont disposés les verres de pastis. Le repas est pris en plein air. Au menu, jambon. saucisson, pâté, fruits. A en juger par l'appétit des pilotes, le rallycross semble creuser l'estomac. Pierre est sélectionné pour les demi-finales, Serges a dû abandonner (joint de culasse cassé). Après le repos, nous allons au bord du circuit pour voir "les autres" passer et avaler un peu de poussière. Le commentateur appelle les concurrents. Le numéro 2, celle de Pierre Barbaza fait partie de la prochaine série. Nous l'accompagnons jusqu'à la voiture et regagnons la piste ensemble. Tout va bien. Pierre est en grande forme. Il tire le "bon numéro" et prend le départ à la corde. Il prend un excellent départ et se retrouve en tête dès le premier tour. Il conservera cette place en accentuant l'écart sur ses concurrents jusqu'à l'arrivée. Le drapeau à damiers s'abaisse et, Pierre franchit la ligne d'arrivée en, vainqueur avec une voiture qui fume en plus. La finale s'annonce pleine de promesse, pour le clan des "Tukaniens". Nous discutons en prenant des boissons fraiches bien méritées après cette cure de poussière. Pierre est confiant. Il est 5 heures, et c'est le départ de la finale du Fiat Cross. Le speaker donne l'ordre aux concurrents de venir se ranger sur la ligne de départ. Cette fois, Pierre a tiré le mauvais numéro. Il part complètement à l'extérieur. La voiture fume considérablement. Le départ est donné. Le moteur refuse de monter en régime et plafonne à 4500 tours. Le numéro deux est en quatrième position et malgré ses efforts désespérés, son pilote ne pourra revenir sur les hommes de tête. Le drapeau s'abaisse. Une épaisse fumée se dégage maintenant à l'échappement de la voiture. La déception est grande. Le moral remonté (il reste encore 6 épreuves à courir), il nous faut trouver une solution pour la voiture. Pierre est venu, comme chaque fois, par la route. Il comptait descendre en Espagne pour prendre quelques jours de vacances bien méritées. Comment faire ? Nous nous mettons en quête de trouver un concessionnaire Fiat dans la région, ce qui n'est pas chose facile. Et puis, sur qui allons nous tomber ? Il ne faut pas confier la voiture à n'importe qui. Après quelques recherches nous en trouvons un avec lequel il est pris rendez-vous pour le lendemain matin 8 heures. Il nous semble "honnête" ! Au fil de la conversation, nous découvrons que ce bonhomme de mécanicien ne nous est pas inconnu. Nous sommes chez Ascari, le pilote de F1 des années 50 qui dirige un petit garage Fiat à Muret. Nous ne pouvions mieux tomber. Il nous reçoit avec gentillesse malgré son carnet de rendez-vous chargé, prenant même le temps de nous expliquer le pourquoi du comment. Le maître tout en expliquant la théorie, prodigue des soins à la mécanique de la petite 127. En fin de matinée la petite auto est prête à affronter la route à nouveau. Nous nous séparons après avoir déjeuné ensemble dans un petit restaurant de la ville. Pierre pourra partir en vacances tranquille avec sa voiture, celle avec laquelle il va au cinéma le samedi soir, celle aussi avec laquelle il participera à la prochaine épreuve de Rallycross. |
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Les pilotes étrangers ne
marquent pas de points pour le classement du championnat de France, mais
uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes étrangers ne
marquent pas de points pour le classement du championnat de France, mais
uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes étrangers ne
marquent pas de points pour le classement du championnat de France, mais
uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
Classement général du championnat de France 1e : Bruno Saby - 147 Pts 2e : Bertrand Lenoir - 127 Pts 3e : Raymond Touroul - 97 Pts 4e : Jean-Pierre Beltoise - 93 Pts 5e : Philippe Wambergue - 70 Pts... |