Lunéville-Chènevières (26 et 27
mai 1979) 3éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Texte
et photos : Philippe Séclier (AutoHebdo - 31 mai 1979) |
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Wambergue le miraculé Finale, superfinale, Philippe Wambergue n'a pas laissé grand-chose à ses adversaires. Pourtant, tout avait mal commencé pour le Parisien. Un joint de culasse fêlé l'obligeait à partir sur la berlinette de son frère Dominique. Après maintes discussions, il décidait de reprendre son A310 V6 pour les deux dernières manches qualificatives. Personne ne se plaindra de ce choix, Philippe en premier... |
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3ème
manche du Championnat de France de Rallycross et du challenge BP-AutoHebdo,
l'épreuve de Lunéville s'annonçait passionnante à plus d'un titre. Le début
de saison tonitruant de Bertrand Lenoir, les excellentes performances de
Dany Snobeck, la régularité de Beltoise en étaient les raisons principales.
Néanmoins, Deladrière, Dayraut, Aïta, Chollet, Potter, Greasley et Bentza,
retenus pour diverses raisons, n'avaient pas daigné faire le déplacement en
terre lorraine. Favori logique, Bertrand Lenoir paraissait malgré tout
anxieux, la piste ne lui inspirant pas confiance : le terrain semble mou,
pourvu qu'il ne pleuve pas. Le Périgourdin avait vu juste car une pluie
tenace s'abattait, le dimanche matin, sur Chènevières. Il ne suffisait plus
d'avoir beaucoup de chevaux, il fallait surtout du "couple" et ne pas se
tromper dans le choix des pneus. A ce jeu, Frémiot (Rallye 2) se montrait le
plus rapide, réalisant le meilleur temps absolu dans la 1ère manche
qualificative ! L'addition des deux meilleurs temps lui permettait de
devancer Hopkins, Johansson, Dumas et Brunetti. En GT, pas de surprise,
Bertrand Lenoir précédait Philippe Wambergue, Dany Snobeck et Jean-Pierre
Beltoise. |
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Saloon-Cars: le
retour de Brunetti La présence de Pierre Brunetti n'était pas faite pour rassurer Serge Dumas, excellent à Muret et à Marville et classé 3ème au classement provisoire. Pronostic confirmé car le préparateur parisien ne laissait le soin à personne de l'emporter. Le moteur de sa Rallye 2, plein de vivacité, lui permettait de prendre la tête dès les premiers mètres pour ne plus la quitter. Une situation qui pourrait bien se reproduire d'ici peu. Serge Dumas n'a pu que constater, terminant à la seconde place devant Lammens (Rallye 2) et Lambot (VW Golf Arthur Pierre). En + de 1 600, les Anglais restent les maîtres incontestés de cette catégorie, spectaculaires, efficaces ; personne ne s'est permis de les menacer pour la première place. Le BDA 2 litres de Trevor Hopkins et le Vauxhall 2.3 litres de Ron Douglas sont trop puissants pour les 1300 Rallye 2 de Frémiot et de Moor. Quant à Johansson, il était sérieusement handicapé au départ par son moteur turbocompressé. Le sympathique Suédois prenait la 3e place s'intercalant entre les deux "British" et Frémiot dont l'allumage déréglé lui avait causé quelques problèmes. |
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Division GT: Beltoise comme prévu, Wambergue surprenant Jean-Pierre Beltoise n'éprouve aucun souci pour faire le plein de points dans sa catégorie. La concurrence paraît bien esseulée et Jean-Pierre devra désormais se contenter d'aller en superfinale pour récolter quelques points supplémentaires. A moins que Jean-Luc Marteil, auteur d'un sans-faute ou Claude Flamery (ancien de l'Autocross et des rallyes TT) et son A310 ne viennent lui barrer la route. Situation bien compromise tant la supériorité de l'Alpine A310-BUT est écrasante. Denis Marcel, Michel Marie, Alain Oger et Philippe Gobeaud terminaient ensuite dans cet ordre. Quant aux Fiat X1/9 de Bellina et Millim, des problèmes de mise au point les ont reléguées aux dernières places mais le potentiel est là, alors... L'attraction de la journée était, évidemment, la confrontation entre les Porsche de Lenoir, Snobeck, Touroul et Bubetz et l'A310 V6 "convalescente" de Philippe Wambergue. Tour à tour les favoris étaient éliminés. Touroul, en manche qualificative, pensait bien damer le pion à Bertrand Lenoir avec un nouveau moteur regorgeant de puissance. Hélas, le malheureux Raymond était victime de sa fougue et partait sur le toit. Jusque là, rien de bien grave mais le Parisien avait la malencontreuse idée de détacher sa ceinture et son casque alors que les commissaires replaçaient la Porsche sur ses roues. Raymond, touché à la tête, était transporté à l'hôpital de Lunéville. Quelques points de suture et l'affaire était réglée. Un geste inhabituel de la part d'un des "vieux routier" du sport automobile qui en a vu d'autres. Bubetz et Snobeck déchaînés partaient à vive allure et pour une fois, c'est Bertrand Lenoir qui fermait la marche. Snobeck partait en tête-à-queue : je n'y voyais plus rien dira-t-il plus tard. Wambergue en profitait pour le doubler et se portait à la seconde place derrière Bubetz qui effectuait une "Kollossale" erreur en se retournant ; freiné par le talus, il laissait passer Wambergue qui n'en demandait pas tant. Bubetz était rejoint par Bertrand Lenoir qui essayait de le passer. Les deux pilotes s'accrochaient et le Périgourdin restait planté dans le talus! Bertrand était furieux : "je l'ai pris à l'extérieur et il me poussait pour que je ne puisse pas le doubler. On était bloqué et en repartant il 'a passé la marche arrière et m'est rentré sur le côté, incompréhensible !" De son côté, Heinz Bubetz n'avait rien à se reprocher bien évidemment.... Snobeck en avait profité pour prendre la seconde place, ayant ainsi accès à la superfinale; j'étais hilare dans ma voiture, je voyais les gars dans tous les sens. |
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Remarque, chacun a eu son lot de mal Wambergue n'éprouvait aucune difficulté
à s'emparer de la première place, qu'il préservait jusqu'au bout. Derrière,
Brunetti, parti comme un boulet de canon résistait aux assaut de Snobeck,
Beltoise et Hopkins. Dany, à nouveau gêné par la boue, était même contraint
de rétrograder à la 4ème place. Beltoise n'en demandait pas tant et marquait
ainsi 3 points précieux. chance moi en premier et je reviens de loin. C'est
le moins qu'on puisse dire. Après Philippe Wambergue, Jean-Pierre était certainement le pilote le plus satisfait. Premier au classement du Championnat de France des voitures de Production, premier au classement du Championnat de France de Rallycross, que demander de plus... |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
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Les pilotes
étrangers ne marquent pas de points pour le classement du championnat de
France, mais uniquement pour le challenge BP-AutoHebdo. |
Classement général du championnat de France 1e : Jean-Pierre Beltoise - 69 Pts 2e : Bertrand Lenoir - 60 Pts 3e : Philippe Wambergue - 54 Pts 4e : Serge Dumas et Jean-Luc Marteil - 47 Pts... |