Lunéville (4 et 5
juin 1983) 2éme manche du championnat de France de Rallycross 2éme manche du trophée Kléber - Renault Cross |
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Texte et photos :
Jacques Privat |
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Mamers veille... Pas de surprise pour la deuxième épreuve du championnat à Lunéville. Max Mamers a éclipsé tous ses adversaires creusant le trou au championnat avec les points acquis lors des super finales. En division 1, Goran Johansson et Pierre Brunetti ont renouvelé leurs victoires de Marville, se tenant prêts à saisir une hypothétique défaillance du Corrézien... Allons-nous assister à un cavalier seul de Max Mamers et de sa Matra Murena ? Ses deux premières victoires, acquises assez facilement le laissent prévoir. Et pourtant ses concurrents directs sont plus nombreux que l'an passé, où seul Raymond Touroul et sa Porsche 911 tentait de lui faire opposition. |
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A Lunéville, sur
un terrain sec, la différence s'était accrue : pas moins de 5 secondes
séparaient Mamers de Michel Gambillon lors de la finale. Ce dernier a
racheté fin décembre la Porsche 911 de Raymond Touroul, en fait une ancienne
Porsche RSR que Touroul avait achetée neuve en 74. Après avoir
méticuleusement reconstruit la voiture, Michel Gambillon participa à
l'épreuve de Lédenon, hors championnat. Moteur cassé il s'abstint de venir à
Marville. Lunéville marquait son retour en championnat : un retour synonyme
de victoire pour lui. Deuxième derrière Mamers en finale et super-finale,
Michel Gambillon n'en espérait pas tant avec les deux dernières nuits
blanches avant la course. Troisième à Lunéville, Jean-Baptiste Point fait progresser sa R5 Turbo. Cet ancien "Fiat-crossman" devenu montagnard de 1980 à 1982 fait un retour remarqué dans le monde du rallycross. Jean-Baptiste réalise des prouesses avec une R5 Turbo peu améliorée par rapport à la série. D'ailleurs, les militaires propriétaires du terrain où se déroule l'épreuve, lui ont unanimement accordé la coupe de la combat...ivité. Ainsi Jean-Baptiste Point a réalisé de meilleurs chronos que Raymond Touroul, lui aussi sur une R5 Turbo, maintenant dotée d'un kit 280 chevaux. Un Raymond Touroul sans doute fatigué par sa brillante huitième place acquise la semaine auparavant au rallye de l'Atlas. Décidément maudit à Lunéville, Touroul sortait de la piste dans la troisième manche qualificative en tentant d'arracher une place en finale pour être en compagnie de Mamers, Gambillon et Cresson. Quatre sorties de route en cinq ans à Lunéville, trop c'est trop !!! |
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Michel Cresson, quant à lui, est à la recherche du moteur idéal pour son Audi Quattro. Deuxième chrono dans sa catégorie derrière Mamers, Michel Cresson avoue s'intéresser plus à la recherche qu'au pilotage. Une quatrième place récompensait ses efforts... malgré un moteur pas au mieux de sa forme. Gambillon, Point, Touroul, Cresson voilà les quatre pilotes à l'affût derrière Mamers. La petite classe, celle des moins de 1600 de la Division 2 ne démérite pas, loin de là. En effet, dans les manches qualificatives certains pilotes approchent et même améliorent les chronos établis par leurs aînés. Ainsi, Denis Marcel sur sa fidèle Alpine A310 réalisa le deuxième temps absolu dans la deuxième manche qualificative et le premier dans la troisième ! En course, Denis ne confirmait pas. La cause : un démarrage tout en douceur à cause du vaporlock. Du coup, Jacques Frémiot (Matra Bagheera) lui souffla cette première place. Légèrement distancé au début, Jean-Pierre Demoisson (Alpine A310) recolla rapidement au duo de tête. Pressé de toutes parts, Jacques Frémiot réussit à préserver cette première place acquise de haute lutte. Distancé vers la fin, Jacques Merien, un technicien de Matra Automobiles, mordait la poussière puis le talus avec sa Murena. Pour lui aussi, une place en finale A valait bien une victoire... | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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A défaut d'être
plus rapides que les voitures de la Division 2, les groupes A de la Division
1 recueillent les faveurs du public. Il n'y avait qu'à entendre les
applaudissements à chaque passage de l'Alfetta GTV6 de Jacques Aïta dans la
très longue courbe cimentée de l'arrivée, entretenant la roue avant gauche
20 à 40 centimètres au dessus du sol pendant quelques secondes, le public
exultait... Dommage pour lui, Jacques connut le terrible affront de
confondre la troisième avec la première au départ de la finale en plus de
1600. Meilleur temps et de loin dans les manches qualificatives, Aïta dut se
contenter de la deuxième place derrière la redoutable Saab 900 Turbo de
Goran Johansson. Plus loin derrière, José Natario (Alfetta GTV 2 litres) et
Christian Ménier (Ford Escort RS 2000) surveillaient le duel Johansson-Aïta.
Deuxième victoire pour Goran Johansson en plus de 1 600 mais aussi pour
Pierre Brunetti en moins de 1600. Toujours sur sa Rallye 3 groupe A, Pierre
Brunetti a perdu son adversaire de l'an passé, Michel Gambillon, qui évolue
maintenant en Division 2. Pierre a retrouvé Michel Lebreton (Rallye 3), très
incisif à Lunéville et Louis Helwig qui réussit la performance d'immiscer sa
Sunbeam 1600 Ti à la troisième place. Plus remarquable encore est la
quatrième position de Denis Lepas. C'était sa toute première course avec
l'ancienne mais efficace Rallye 3 de Gambillon. A suivre. Sur un terrain
sec, les tractions avant souffrent : Paul Châteaux (VW Golf GTi) remporta la
finale B après avoir abîmé sa voiture dans une manche, devant Gérard Bonnet
(Rallye 3) et Daniel Paqueraud (VW Golf GTi). La motricité légendaire de la
Rallye en est la cause... |
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Andy Lasure ne marque aucun
point pour le championnat de France car il dispose d'une licence Belge. |
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Classement général D1/D2 1e : Max Mamers - 50 Pts 2e : Pierre Brunetti et Denis Marcel - 42 Pts 4e : Goran Johansson - 41 Pts 5e : Michel Cresson - 28 Pts... |
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Classement général D3 1e : François Chauche - 40 Pts 2e : Daniel Archambault - 30 Pts 3e : Jean-Pierre Nicolas - 20 Pts 4e : Jarlat - 15 Pts 5e : Gérard Donars - 12 Pts... |
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Didier fait Mouche Troisième temps aux essais, Didier Mouche, un vieux de la vieille dans la grande famille du Renault-Cross a surpris les favoris de la coupe de France. Dès le départ de la finale Patrick Artinian s'envola littéralement oubliant les Cantet, Mouche, Senneur et consorts qui se bagarraient pour la deuxième place. Au quatrième tour, un concurrent attardé envoyait au milieu de la piste une pile de pneus de protection. Patrick Artinian la heurta, se faisant même doubler par le trio Mouche, Cantet et Senneur. Par bonheur, Patrick Artinian s'intercala entre Cantet et Senneur. Jusqu'au quinzième et dernier tour, les positions de tête restèrent acquises mais quel spectacle ! Philippe Cantet très incisif essaya dans tous les virages de souffler la première place à ce diable de Didier Mouche, sans résultat. Le quatuor passa la ligne d'arrivée dans un mouchoir, laissant à la cinquième place, Francis Morel décramponné à la suite d'une légère incursion sur le talus. |
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(1) 1 point
supplémentaire à Philippe Cantet pour le
meilleur temps des essais. |
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Classement général Renault Cross 1e : Philippe Cantet - 28 Pts 2e : Patrick Artinian - 22 Pts 3e : Francis Morel et Didier Mouche - 14 Pts 5e : Dominique Duchêne - 13 Pts... |