Metz-Juville (18 et 19 août
1984) 7éme manche du championnat de France de Rallycross |
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Texte et photos :
Jacques Privat |
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Macchetto, Aïta au zénith Metz-Juville, c'est la nouvelle appellation du rallycross de Solgne. Roger Chevreton n'a pas manqué l'occasion de prendre une sérieuse option sur le titre de champion de France. Denis Marcel, le second au championnat, a connu sa course la plus sombre de l'année. Essayant pour la première fois le fameux moteur Roc turbo dans sa Matra Murena 4x4, Denis ne put concrétiser sur le terrain les promesses affichées sur le banc moteur. Accusant un retard de 24 points, Denis Marcel doit impérativement retrouver une voiture compétitive dès Lohéac pour réaliser le grand chelem pour les trois dernières courses... En attendant, dans sa catégorie, la Division 2 plus de 1600, c'est Jean-Claude Macchetto (Matra Murena Roc), puis Jacques Aïta (Audi Quattro) en super finale, qui ont animé les débats. Un super Jacques Aïta... ce qui n'est pas sans inquiéter d'ailleurs... Denis Marcel. Jacques avait besoin d'une victoire, une victoire qui le libérerait, qui lui prouverait le bon choix effectué cette saison, une Audi Quattro. Comme d'habitude, Jacques Aïta nous a présenté une voiture magnifiquement préparée. Et pourtant ! En finale, une durit de la soupape de décharge qui cède dès la fin du premier tour, puis un tirant de chasse arrière qui se rompt et c'en est fini d'une belle victoire en Division 2 plus de 1600. Jean-Claude Macchetto, qui effectuait sa rentrée sur sa Matra Murena Roc après un accident bête de moto, saisit sa chance dans la dernière ligne droite. Ne comprenant pas les problèmes d'Aïta, Jean-Claude refaisait son retard au fil des tours, puis dépassait à la fin de la longue ligne droite avant l'arrivée une Quattro qui avait perdu la moitié de sa puissance. Derrière eux, deux Alpine A310 V6 4x4 se livraient bataille, celle de Michel Marie et de Jean-Pierre Demoisson. Parti "prudemment" par pitié pour ses cardans, Demoisson profitait d'un travers trop généreux de Marie pour s'approprier la troisième place en Division 2 plus de 1600. Vint la super finale... La direction de la course accorda le temps nécessaire à Aïta pour réparer la suspension arrière de la Quattro. Jean-Pierre Demoisson, mais aussi Jean-Michel Mouilleau et Marc Dousset, des fidèles du Nantais, se pressèrent immédiatement sur l'arrière de l'Audi pour ressouder le tirant défaillant. Un linge humide sur le réservoir d'essence, un extincteur à portée de main en cas..., une foule de spectateurs massés autour de la voiture pour voir un Aïta fébrile (on le serait à moins), bref un moment pathétique. Même Dominique Huet, mécanicien de Denis Marcel, y alla de son aide. Une petite demi-heure plus tard, la super-finale put se dérouler normalement. Pourtant placé en seconde ligne derrière Jean-Claude Macchetto, Jacques profita de la longue ligne droite du départ pour hisser en tête la Quattro. Impressionnant départ ! Derrière, Jean-Claude Macchetto contenait la pression constante de Roger Chevreton (Citroën Visa 4x4) qui devait se satisfaire de la première troisième place en super-finale de la saison ! |
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Un championnat
qui sourit à Roger Chevreton une nouvelle fois vainqueur en Division 2 moins
de 1600 sur sa Citroën Visa d'usine. Seul brin d'inquiétude : un meilleur
chrono au cours de la première manche qualificative pour Jean-Claude Savoye,
toujours sur sa R5 Turbo à moteur 1550 cm3 atmosphérique, préparé par les
Ets Pierre Ferry, un nouveau moteur plus vif. En finale, Savoye, un instant
troisième derrière les deux Visa de Chevreton et Mamers, perdait
successivement deux places suite à un mauvais choix de pneus, ce qui fit le
bonheur de Jean-Louis Aslanian (Alpine A 310), premier des deux roues
motrices devant Jacky Millim, tout auréolé d'une quatrième place avec son
inusable petite Fiat X1/9. En Division 1, retour au premier plan de Paul Châteaux (VW Golf GTi) en moins de 1600 et de Goran Johansson (Saab 900 Turbo) dans la catégorie supérieure. Ainsi, Paul Châteaux, après la casse de sa boîte de vitesses à Essay, reprenait le chemin de la victoire devant son éternel "rival" Daniel Paqueraud (VW Golf GTi). Un peu plus loin derrière, Louis Helwig (Sunbeam Ti) prenait la troisième place devant le remarquable Jean Joannin, déjà vainqueur de la finale B, sur sa Ford Fiesta XR2. En plus de 1600, Goran Johansson a renoué avec les honneurs de la première place sur sa Saab 900 Turbo, qui a subi une cure de jouvence dans sa Suède natale. Sur ce circuit très rapide, Jean-Jacques Bénézet, toujours troisième au championnat de France, a sauvé les meubles sur sa Fiat Ritmo 130 TC, récupérant une bonne troisième place. Le second n'est autre que le remarquable Christian Ménier qui a résolu ses problèmes moteurs (allumeur défaillant) des dernières courses sur sa Ford Capri 3 litres. En Division 3, sévères explications entre pilotes féminins et masculins. Vexé au plus profond de son amour propre, Marcel Grosse, aux prises avec un embrayage défaillant, dut laisser filer vers la victoire Evelyne Bodin, remarquable sur sa Rallye 3 tout le week-end. Le première victoire d'un pilote féminin en rallycross. Catherine Caly, la plus expérimentée de toutes, mettait sa Rallye 3 sur le talus dès la première manche qualificative à cause d'une crémaillère de direction défaillante. Bodin-Caly contre Grosse, deux contre un, une lutte inégale... |
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Classement général D1/D2 1e : Roger Chevreton - 145 Pts 2e : Denis Marcel - 121 Pts 3e : Jean-Jacques Bénézet - 113 Pts 4e : Daniel Paqueraud - 109 Pts 5e : Goran Johansson - 107 Pts... |
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Classement général D3 1e : Philippe Pouzol - 60 Pts 2e : Marcel Grosse - 27 Pts 3e : Evelyne Bodin - 23 Pts 4e : Michel Gambillon et Bernard Vaison - 20 Pts... |