Saint-Junien (23 et 24 juin
1984) 5éme manche du championnat de France de Rallycross 4éme manche du championnat d'Europe de Rallycross |
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![]() ![]() Classement européen |
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Avant la course... |
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Texte
et photos : Jacques Privat |
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La fête Quel championnat d'Europe de rallycross ! Du spectacle, du grand spectacle sur la magnifique piste de Saint-Junien. Les plus applaudis : le Norvégien Martin Schanche, bien sûr, mais aussi les Porsche des deux Finlandais Alamäki et Niittymäki, fantastiques, sans oublier les Norstedt, Hunsbedt, Nyström en Division 1. Et les Français ? Denis Marcel, Jean-Jacques Bénézet et Max Mamers ont grignoté quelques points importants au championnat de France. Patrick Guidoux, le président de l'Association Sportive Automobile du Limousin, a parfaitement modifié son circuit de Saint-Junien, arrondissant tous les virages "lents" du circuit, recouvrant une partie de la terre avec un produit miracle, du tuf maigre, élargissant l'aire de départ. Bref, le circuit de Saint-Junien offrait la meilleure infrastructure pour nous offrir le meilleur spectacle. |
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Pour
cette quatrième manche du championnat d'Europe, après l'Autriche, la Suède
et la Finlande, les pilotes européens retrouvaient Saint-Junien, qui les
avait déjà accueillis en 1980. En point de mire, le Norvégien Martin
Schanche sur sa fantastique Ford Escort XR3 à moteur Zakspeed de... 560
chevaux à transmission intégrale, en tête du championnat d'Europe suivi
d'une série de Porsche plus puissantes les unes que les autres. Celle du
Finlandais Matti Alamäki, une bi-turbo de 745 chevaux, la 4x4 du Suédois
Rolf Nilsson, dont c'était la première course avec cette voiture à
Saint-Junien, celles du Finlandais Seppo Niittymäki, de 630 chevaux. Pour
leur donner la réplique, quatre Audi Quattro : celle de l'Autrichien Walter
Mayer, la plus puissante, 470 chevaux, du Suédois Olle Arnesson, 380
chevaux, du Norvégien Terje Schie, 370 chevaux, plus la petite 80 Quattro de
l'Autrichien Andy Bentza, elle aussi de 370 chevaux. Cette débauche de
puissance cache souvent une maîtrise moins grande du châssis, en somme du
comportement de la voiture. Peu importe. Pour eux, le rallycross est
synonyme de spectacle... En Division 1, les spectaculaires Volvo 242 Turbo (280 ch) du Suédois Lars Nyström, Hakan Ivarsson, Sven Hagen, pouvaient donner du fil à retordre à la Saab 900 Turbo du Suédois Anders Norstedt en tête du championnat d'Europe en Division 1 et aux VW Golf GTi des Norvégiens Knut Bobert et Steinar Joranli (175 ch). |
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La plupart des
pilotes français étaient là pour donner la réplique. Seul forfait de marque,
Jacques Aïta et son Audi Quattro, qui n'a pu réparer son moteur, cassé à
Marville, il y a 15 jours. Tous les autres étaient là : Roger Chevreton et
Max Mamers sur leurs Citroën Visa 4x4. Pas de Raymond Touroul, non plus, lui
attend un nouveau moteur plus performant pour sa Visa tandis que Denis
Marcel remettait à plus tard son passage au moteur turbo. En Division 1,
outre les trois VW Golf GTi de Daniel Paqueraud, Paul Châteaux et Patrick
Lepers, on remarquait la toute nouvelle Ford Escort RSI 1600 de Jacques
Sanchez. En plus de 1600, Jean-Jacques Bénézet a redonné une forme à sa Fiat
Ritmo 130 TC, bien fatiguée extérieurement après son tonneau de Marville. On
notait par contre une Division 3 (voitures caduques) fort bien garnie, onze
voitures, pour la plupart de la Division 2. Raison invoquée : éviter les
accrochages avec les turbulents pilotes étrangers. C'est en tout
soixante-quatorze concurrents qui participaient aux essais chronométrés. Un
chiffre record ! Deux courses dans une... Dans la manche française du championnat d'Europe de rallycross, les pilotes français ont deux buts : marquer des points pour le championnat de France et s'étalonner par rapport aux pilotes du championnat d'Europe. Pour le championnat de France, les places acquises en finales C, B et A déterminent un rang de classement qui est complété, pour les non qualifiés, par l'addition des points acquis au cours des deux meilleures manches qualificatives. Ainsi en Division 1, seuls Jean-Jacques Bénézet (Fiat Ritmo 130 TC), Goran Johansson (Saab 900 Turbo), José Natario (Alfetta GTV 6) étaient qualifiés, alors qu'en moins de 1600, les deux VW Golf GTi de Daniel Paqueraud et Paul Châteaux rencontraient la Talbot Sunbeam Tl de Louis Helwig, très à l'aise sur ce circuit rapide. Comme en Division 1, six pilotes français avaient le "privilège" de rencontrer les "étrangers". Denis Marcel (Matra Murena 4x4), Max Mamers (Citroën Visa 4x4), Jean-Pierre Demoisson (Alpine A310 V6 4x4), Michel Marie (Alpine A310 1800) et les deux R5 Turbo à moteur 1600 atmosphériques de Jean-Claude Savoye et Jean-Baptiste Point. |
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Des finales spectaculaires Ainsi en Division 3, Philippe Pouzol (Porsche 911) a eu toutes les difficultés pour contenir les Talbot Rallye 3 de Jean-Paul Giraud et Marcel Grosse. Une bagarre (déjà) fantastique. Le reste promettait... Ainsi en finale C de la Division 1, José Natario (Alfetta GTV 6) perdait tout le bénéfice de sa pole à la suite d'un accrochage dans le premier virage avec la Volvo 242 Turbo du Norvégien Sven Hagen. Les deux voitures out, Paul Châteaux en profitait pour se faufiler. Daniel Paqueraud, mieux placé sur la grille de départ que Châteaux, faisait le forcing pour revenir sur Châteaux. Petit à petit, Paqueraud et Helwig revenaient sur la Golf GTi de Paul Châteaux, pour finir quasiment dans ses roues. Qualifié pour la finale B, Paul Châteaux se plaçait sur la dernière ligne. Dans cette finale, Goran Johansson (Saab 900 Turbo) essaya de contrer l'Opel Ascona du Norvégien Skogstad Bgonn dans le premier virage. Petit à petit, le Norvégien s'échappait devant notre Franco-Suédois et la VW Golf GTi de Steinar Joranli. Paul Châteaux grimpait sur le talus et finissait dernier. Par contre la finale A fut beaucoup plus intense. Deux Suédois en tête, la Volvo 242 Turbo de Lars Nyström et la Saab 900 Turbo d'Anders Norstedt, se livrèrent un duel sans merci. Revenant très fort dans les freinages, arrivant complètement à la dérive juste dans l'entrée du virage, la Saab parvenait à prendre le dessus dans la dernière grande courbe. Lars Nyström dans un impressionnant tête-à-queue terminait dernier. Dans l'histoire, c'est Jean-Jacques Bénézet (Fiat Ritmo 130 TC) qui héritait d'une fabuleuse deuxième place. Excellent durant tout le week-end, Jean-Jacques Bénézet a conquis le public de Saint-Junien. Derrière Bénézet, c'est le très spectaculaire Ludwig Hunsbedt qui prenait la troisième place avec une Alfetta GTV 6 ex Luigi devant l'Opel Ascona de Skogstad G. Bgonn. Les autres français étaient beaucoup moins à la fête : Paul Surand cassait le moteur de sa Peugeot 505 Turbo, Christian Ménier mettait à mal sa Ford Capri 3 litres suite à un tête-à-queue et Patrick Lepers se faisait rectifier l'avant de sa Golf par l'autre Golf de Wiggo Klatran. Les finales de la Division 2 étaient tout aussi Denis Marcel, de justesse... Ainsi, en finale C, rififi chez les Français. Jean-Pierre Demoisson (Alpine A310 V6 4x4) côte à côte dans le premier droite avec la R5 Turbo 1600 atmosphérique de Jean-Claude Savoye laissait échapper l'Audi Quattro de Terje Schie qui filait à la... norvégienne. Derrière c'était la débandade. Jean-Baptiste Point (R5 Turbo 1600 atmosphérique) se faisait bousculer par Savoye, Demoisson s'arrêtait après une incursion sur le talus et la Porsche de Geir Absjoensen sévèrement touché dans un tête-à-queue dans la troisième manche qualificative ne faisait que quelques mètres. Qualifié facilement en finale B, Terje Schie rencontrait la Porsche de Niittymäki, l'Audi 80 Quattro de Bentza et les Ford Escort RS 1800 Turbo de Kittilsen et Bolneset. La plus belle finale ! Parti légèrement en tête, Niittymäki prenait une dizaine de mètres. Derrière, nous avons assisté à un fantastique duel entre Bolneset et Bentza. Fabuleux. Portières contre portières durant trois tours, les deux voitures semblaient soudées. A la faveur d'un léger travers de la Quattro de Bentza, Bolneset prenait un léger avantage. Devant Seppo Niittymäki assurait le grand spectacle. Du grand art. La Porsche, toujours en travers, sur trois roues, parfois sur deux roues, enthousiasmait les nombreux spectateurs. Un moment fantastique. Max Mamers, qualifié dans cette finale B, n'a pas été convié à la fête, écarté sans ménagement de la trajectoire dans le premier virage par Terje Schie. Dommage car Max Mamers avait réalisé des prodiges avec sa Visa sous l'œil intéressé de Guy Verrier en personne. Et Roger Chevreton, me direz-vous ? Roger abandonna dès la première manche qualificative, boîte cassée, perdant là son avance au championnat de France. Le public attendait la finale A. Dès le départ Martin Schanche faisait parler les 560 chevaux de sa Ford Escort XR3 4x4. Extraordinaire ! Un peu en retrait, l'Audi Quattro de Walter Mayer suivait le train d'enfer imposé par Schanche. Rolf Nilsson, mal parti avec sa Porsche 911 4x4 passait Seppo Niittymäki et rejoignait la... Matra Murena 4x4 de Denis Marcel. Denis Marcel avait retrouvé les bons réglages de train qui lui faisaient défaut au cours des essais libres du samedi. Spectaculaire au possible, Nilsson ne parvenait pas à remonter sur l'efficace Matra de Denis Marcel. Plus loin derrière, Matti Alamäki avec les 745 chevaux de sa Porsche faisait vibrer les spectateurs, comblés d'émotions fortes huit heures durant ! Dans l'histoire, Denis Marcel récupère 20 points pour le championnat de France, se rapprochant à deux petits points de Roger Chevreton. Mais rien n'est encore fait avant le décompte : en effet, sur neuf courses du championnat de France, on décompte les trois plus mauvais résultats. |
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Fidèle à son habitude, Martin Schanche gratifia les 6000 spectateurs de son
petit jeu favori, exécutant deux tête-à-queue sur l'aire de départ. Le
spectacle jusqu'au bout. Absent volontairement lors de la super finale,
Martin Schanche laissa l'Autrichien Walter Mayer, seul en tète, devant Denis
Marcel. Ce dernier se fit souffler cette excellente position par la Saab 900
Turbo de Anders Norstedt, bien remonté de la cinquième place. Victime d'un
tête-à-queue, Denis Marcel finit quatrième et précédé de peu par la Porsche
4x4 de Rolf Nilsson. Un week-end de sport spectacle... |
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Classement général D1/D2 1e : Roger Chevreton - 98 Pts 2e : Denis Marcel - 96 Pts 3e : Daniel Paqueraud - 86 Pts 4e : Paul Châteaux - 83 Pts 5e : Jean-Jacques Bénézet - 80 Pts... |
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Classement général D3 1e : Philippe Pouzol - 60 Pts 2e : Bernard Vaison - 20 Pts 3e : Daniel Archambault, Jean-Paul Giraud, Herry et Jean-Pierre Janel - 15 Pts... |
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Patrick Godard dans la foulée... Déjà vainqueur de la manche qualificative A, Patrick Godard a facilement remporté sa deuxième victoire de l'année. Ainsi en manche qualificative A, Patrick Godard prit rapidement les devants, accentuant régulièrement son avance au fil des tours sur... Patrick Artinian. Mais la performance est à mettre à l'actif de Maurice Breuil qui remonta de la douzième à la quatrième place en 10 tours ! Dans la manche qualificative B, belle bagarre en tête entre Dominique Duchêne et Jacky Panichelli qui finirent dans l'ordre. Patrick Senneur, deuxième à la Coupe de France s'accrochait dès le départ et perdait là une grosse partie de ses espoirs pour la Coupe 84. En finale, Patrick Godard récidivait. Net et sans bavure. Une victoire qui le relance pour la victoire finale d'autant plus que Patrick Artinian ne fit "que" quatrième. Max Villy fort régulier depuis le début de la saison s'emparait d'une brillante seconde place devant l'étonnant Maurice Breuil.
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Classement général Renault Cross 1e : Patrick Artinian et Patrick Godard - 37 Pts 3e : Max Villy - 35 Pts 4e : Maurice Breuil - 32 Pts 5e : Patrick Senneur - 23 Pts... |