Essai de la BMW 325i d'Alain Coppier
Reportage - BMW 635 CSi 
Source : Revue "Echappement" - Texte : Jacques Privat - Photos - Gérard Dalla Santa
 
Elle est championne de France scratch, et ne court qu'en division 1, preuve que le règlement est plus qu'équitable en Rallycross. Elle est pourtant « toute bête », cette 325i : ce n'est jamais qu'une groupe A. Et encore, pas complètement, puisque les freins notamment sont largement en-deça du calibre "homologué" en circuit. Non, comme dit son préparateur Michel Jacquier-Lafforge, il n'y a rien de spécial sur cette auto : le pont groupe A le plus court, une injection Sodemo électronique, des glaces plastique, 237 chevaux et 28 mkg pour 960 kilos, rien d'exceptionnel. Le gros du travail porte sur les suspensions, dans le but (très répandu) d'améliorer la motricité, habituelle pierre d'achoppement des « propulsions » de la division 1. On joue sur les barres, les ressorts, les amortisseurs, comme tout le monde quoi, tt sur la position du lest dans le coffre...

A conduire, cette 325 est un vrai petit bijou : le moteur est couramment utilisable dès 4000 t/mn... et on ne trouve guère plus à dire de cette auto, tant son homogénéité est grande. Tout va bien ensemble, elle n'a aucun point faible, ni aucun point vraiment fort d'ailleurs, à l'exception de sa direction. Celle-ci est vraiment brillante : il est rare que les qualités d'une direction sautent ainsi aux yeux, une direction, c'est plutôt effacé d'ordinaire, mais a on ne peut pas ne pas constater un "plus" énorme. Y aurait-il un truc ? Apparemment non : simplement, après maints tâtonnements, des géométries de trains avant comme arrière parfaitement maîtrisées.

Quoi qu'il en soit, ne changez rien, messieurs : c'est impeccable. J'ai rarement vu une BMW rentrer aussi bien dans les courbes, serrées ou larges. Le volant est d'une légèreté et d'une précision peu courantes, et il est très probable que Coppier fait la différence précisément dans les entrées de virages, tant l'aptitude de la voiture à cette phase du pilotage apparaît flagrante. Et comme le reste est lui aussi à la hauteur, ajoutez-y une préparation sans faille, vous aurez (plus ou moins) un titre en fin d'année !