MG Métro 6R4 de Will Gollop | |||||
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Essais : Didier Ganneau et Pierre Pagani - Photos - Christian Chiquello et
Dalla Santa |
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MG Métro 6R4 de Gollop : pour le plaisir Will Gollop est un des rares Européens de nos latitudes à contester la suprématie des Nordiques en Rallycross. Il était donc intéressant d'essayer sa voiture, qui présente par ailleurs la particularité de posséder un moteur atmosphérique. |
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C'est en effet une Métro, assez proche de celle
que conduisait Didier Auriol en 86. En réalité, son auto panache des
éléments de Clubman (la version "de série) avec des pièces spécifiques,
autour d'une base de "maxi groupe B". C'est ainsi que les freins ou les
suspensions proviennent simplement de la Clubman, car comme le dit Will : "Les
gros freins, par leur inertie, grèvent les accélérations, qui sont
fondamentales en Rallycross." Pour ce qui est des pièces "maison", on trouve des arbres à cames "méchants" et des pistons très haute compression, qui font sans doute de son V6 le plus puissant de sa race (les meilleurs blocs "usine" frôlaient les 400 chevaux). D'autre part, la transmission a été adaptée pour tirer le plus court possible, tant au niveau de la boîte transfert qu'à celui du rapport de pont. Du côté de l'adaptation au Rallycross, on trouve des ingrédients habituels : petit réservoir, et bâche à huile transférée de l'extrême arrière à l'avant. Will se retrouve ainsi avec des répartitions de poids et de puissance équivalentes : 45% devant, 55% derrière. Dernier aménagement, courant en Rallycross : pas de barre stabilisatrice à l'avant, ce qui évite de dégrader l'adhérence du train antérieur. |
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A conduire, la voiture de Gollop est certainement celle qui donne le plaisir le plus immédiat : son moteur est un vrai régal, il pousse de 4000 à 9000 dans un bruit envoûtant, et son comportement s'avère merveilleusement équilibré. Will a longtemps conduit des Saab avant de passer à la Métro, et il avoue avoir retrouvé (et cherché à favoriser) la facilité et l'équilibre d'une traction. Avec, simplement, une motricité d'enfer (le moteur n'est en aucun cas violent) et la faculté de pivoter malgré tout de l'arrière à la demande. Du coup, cette Métro, pour hyper stable et progressive qu'elle soit, se montre également agile lorsqu'il le faut. Pour se faufiler dans les pelotons, avec en plus ce moteur toujours disponible, ce doit être jouissif. | |||||
![]() Stratagème classique, la bâche à huile de la Métro a été transférée à l'avant pour parfaire la répartition des masses. |
![]() Le moteur de la Métro est un groupe B gonflé. Parfait pour l'agrément, mais un peu juste en puissance pure. |
![]() Un peu bidouillé l'intérieur de la Métro. Mais l'essentiel est ailleurs, et le plaisir aussi... |
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Will
ne s'en cache pas. Mais il connaît aussi les limites de son auto : "C'est
vrai, ce moteur atmo qui fournit immédiatement sa puissance, ça me donne un
petit avantage dans les premiers mètres. Mais aussitôt après, la puissance
des turbos parle, et il n'est pas rare que je me retrouve enfermé au premier
virage. Je suis alors bien content d'avoir une auto qui favorise autant
l'improvisation dans les quatre tours qui suivent ! J'en fais ce que je
veux, je passe n'importe où, n'importe comment, mais quelques chevaux de
plus ne feraient quand même pas de mal..." Quoi qu'il en soit, pour le novice, sa Métro est la plus enthousiasmante : on joue avec, elle pardonne tout, et à mon niveau, elle "déménage" déjà suffisamment ! |
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