Lohéac (5 et 6 septembre 1992) 9ème manche du championnat de France de Rallycross Spectateurs : 25000. |
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Avant la course... |
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Texte
et photos : Jacques Privat |
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Pailler et Knapick consacrés Gagner à Lohéac est le rêve de tous les pilotes de rallycross. Lohéac est plus que jamais le temple du rallycross, le Monaco de la F1 ! Devant plus de 25 000 spectateurs enthousiastes, deux Bretons se sont imposés : Pailler en Division 2, Knapick en Division 1. Lohéac doit faire partie des passages obligés de tout passionné de courses nationales, comme la course de côte du Mont Dore ou les Coupes de Pâques à Nogaro. Comme chaque année, les spectateurs se sont déplacés en masse occupant certains emplacement privilégiés bien avant le lever du soleil...Comme de bien entendu, il fait toujours beau à Lohéac. Après quatre semaines interminables de pluie et de vent en Bretagne, le ciel s'est miraculeusement dégagé juste au dessus de la petite bourgade de 500 habitants ! |
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Afin de préparer
au mieux l'organisation de la manche française du championnat d'Europe en
juin 93, la dynamique équipe animée par Pierre Tollemer a encore fait
évoluer le circuit. Petit à petit les talus sont reculés, les vibreurs sont
installés, et les bacs de sable sont agrandis. Mais il en reste encore
quelques talus destructeurs qui devront être adoucis pour l'an prochain...
Il est toujours regrettable de voir des voitures sérieusement endommagées
par la faute de remblais trop près et surtout trop durs. Si les spectateurs
viennent en masse, les pilotes aussi, et ce n'est pas moins de 114 partants
qui participèrent aux manches qualificatives, et notamment 41 en Division 3
! Jean-Luc Pailler est invaincu en Division 2 depuis le début de la saison. Huit courses, huit victoires. Un score amélioré à Lohéac devant un public tout acquis à sa cause. Et encore, Jean-Luc ne fait pas appel à la grosse cavalerie :"Tout le monde croit que je roule avec le boost. Je ne l'ai utilisé qu'une seule fois dans une manche qualificative à Nantes-Savenay. Le reste des courses, je roule à la pression mini, ce qui me donne tout de même 525 ch. Je ne te cache pas que lors des deux courses européennes en Belgique et en Hollande en août, j'ai roulé tout le temps avec le boost ou maxi, pour me situer par rapport aux groupe B européennes. C'est sûr avec près de 650 ch la voiture est encore plus vite". Ce que Pailler ne précise pas c'est qu'il a terminé quatrième en Belgique et troisième en Hollande. Des résultats qui lui donnent de bonnes et de grandes idées pour 93... Une fois de plus Jean-Luc Pailler est demeuré intouchable, s'accaparant première et seconde manche qualificative. Il laissa à Christophe Vaison, son plus valeureux rival, le meilleur temps des essais. Par la suite Christophe resta sur place en première manche, arbre de transmission tordu comme du fil de fer, avant de réaliser le second temps en seconde manche, et le meilleur en troisième...en l'absence de Pailler. |
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Intouchable La finale ne fut qu'une formalité pour Pailler, et histoire d'assommer encore plus la concurrence, il nous déclara tout de go : "Un tour pour chauffer les pneus, un tour pour creuser l'écart, trois tours pour assurer". Au départ de la finale Vaison essaya bien de s'accrocher aux basques de la BX, mais une vitesse ratée lui fit définitivement perdre le contact. Denis Mathiot, le préparateur, et Christophe Vaison résument parfaitement leur désarroi d'après course en disant : "C'est dur !" Pour aller chercher Pailler il faut construire... une meilleure auto que la BX. Mathiot s'y emploie, Ménier aussi qui étrennait un tout nouveau moteur sur sa Ford Escort RS2000 4x4. Lui aussi a fait une croix sur 92, attendant des jours meilleurs l'an prochain... On ne peut passer sous silence la perf de François Dumas, enfin de retour sur sa BMW 325i M1 4x4, brillant troisième, alors que Jean-Jacques Bénézet, le vainqueur 91 de Lohéac, terminait quatrième sur une Renault 21 Quadra qui a retrouvé sa forme originelle après sa cabriole de Lunéville. Une quatrième place convoitée par Ménier et Châteaux (Ford Escort RS2000 4x4), très très pressants sur la fin. Course d'homme pour Maïté Poussin, en finale C, qui a doublé Sanchez au culot. Voilà maintenant pas loin de 25 ans qu'Hervé Lemonnier, plus connu sous le pseudonyme de "Knapick" roule sa bosse dans les courses de l'Ouest. Hervé a goûté au rallycross il y a trois ans, rachetant la BMW M3 de Michel Brouard, celle-là même que Mamers pilotait en 87 ! Après deux saisons complètes, "Knapick" a décidé de souffler un peu et de ne participer qu'aux courses qu'il aime. Et dans son langage si particulier de préciser : "Tu sois mon petit gars (prononcez ga), j'ai du boulot. A 45 balais, je dois faire tourner la boite. Je fais la course pour m'amuser". Mais Hervé, tu es le seul à avoir gagné trois fois cette saison en Division 1, cela ne te laisse pas de regrets ? : "Je ne regrette rien. J'avais décidé de ne faire que quelques courses. Alors...". Pour "Knapick" c'est assurément la victoire qui lui fait le plus plaisir. Pas qu'à lui d'ailleurs. Il fallait voir le nombre de commissaires de piste qui l'admirent depuis plus de 20 ans, venir lui faire une tape dans le dos, lui dire quelques mots sympas après la course. Des instants aussi rares qu'heureux. "Knapick" a nettement dominé son sujet, un peu trop au goût d'Alain Sturm en seconde manche, qui s'est retrouvé en tête en queue dès le premier virage. Qualifié en pôle-position, "Knapick" a parfaitement démarré : "J'ai bien senti la voiture. Elle s'est bien assise sur ses suspensions au déport. J'étais sûr de gagner". A côté de lui, Sturm longtemps second, succomba aux attaques du jeune Poulard (23 ans le jour de la course). A bord de sa Ford Sierra Cosworth RS500 qu'il maîtrise désormais parfaitement, il a successivement doublé l'excellent Crespel, avant de faire subir le même sort à Sturm. Du grand art. Et Flament me direz- vous ? Abattu qu'il était le Pierre : "J'étrenne un nouveau moteur, le volant moteur se desserre aux essais du samedi. En première manche, une vis d'un retour d'huile s'est dévissée. Adieu seconde place au championnat". |
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Le rallycross ne serait pas le...rallycross sans les Groupe N-Production et la Division 3. Lutte inter-Sierra en Groupe N et troisième victoire pour David Meslier, devant Christophe Boussard, très incisif. Auto-élimination au troisième tour de la finale des Porsche 911 de Christian Lefeuvre et de Jean-Luc Le Duigou en Division 3, et victoire surprise de l'autre Porsche de Didier Caradec, devant Denis Moreaux (R 5 Turbo) qui faisait la bonne opération du week-end dans le challenge de Div. 3. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Classement général D1/D2 1e : Jean-Luc Pailler - 140 Pts (décompte de 40 Pts) 2e : Alain Sturm - 119 Pts (décompte de 11 Pts) 3e : Christophe Vaison - 111 Pts (décompte de 11 Pts) 4e : Pierre Flament - 107 Pts (décompte de 7 Pts) 5e : Christian Ménier et Sylvain Poulard - 105 Pts (décompte de 23 Pts/16 Pt)... |
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![]() (classement incomplet)
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Classement général D3 1e : Christian Lefeuvre - 113 Pts 2e : Denis Moreaux - 110 Pts 3e : Jean-Claude Savoye - 106 Pts 4e : Jean-Luc Le Duigou - 104 Pts 5e : Gilles Guyen - 84 Pts... |
![]() (classement incomplet)
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Classement général Groupe N 1e : Patrick Stalin - 141 Pts 2e : Claude Perrigaud - 140 Pts 3e : Patrice Poulain - 135 Pts 4e : David Meslier - 114 Pts 5e : Stéphane Dréan - 106 Pts... |