Bergerac-Faux (1er
et 2 juin 1996) 4ème manche du championnat de France de Rallycross Partants : 51 - Classés : 44 Spectateurs : 8000 |
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Avant la course... |
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Texte
et photos : Jacques Privat |
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Faux pas rêver! Quatre courses, et déjà quatre victoires des deux pilotes officiels Citroën en Tourisme et Maxi-Tourisme. Si la routine semble s'installer dans les deux catégories reines, il en est autrement en Tourisme-Spécial et en Production. Les épreuves "hors Ouest" de la France n'attirent pas beaucoup de pilotes : 51 à Faux-Bergerac contre 81 à Essay-Orne, première épreuve du championnat. Les trente manquants sont assurément ceux qui se contentent du championnat de l'Ouest (Essay, Savenay, Lessay, Lohéac, Mayenne, Paris). Il faut dire que le rallycross a une spécificité propre, et même son règlement technique en Maxi-Tourisme. Le rallycross, c'est un championnat (en fait deux championnats et deux coupes) comportant dix courses. Point ! Les épreuves des championnats de France de la montagne, d'Autocross ou des rallyes drainent, en plus d'un noyau dur de fidèles, de nombreux pilotes régionaux qui participent déjà aux courses régionales ou nationales de leur ligue. Pour essayer d'ouvrir le rallycross à d'autres régions, donc à d'autres pilotes, donc à d'autres circuits, la FFSA a défini cette saison la notion de rallycross régional, surtout destinée aux circuits existants, terre ou bitume, sur lesquels peu d'investissements sont nécessaires. Il suffit d'avoir 10 % de goudron sur un circuit terre, ou 35 % de terre sur un circuit déjà typé goudron. Ce qui ouvre la porte à des circuits d'Autocross et aux "petits" circuits bitume français comme La Châtre, Folembray, Croix-en-Ternois ou encore Le Vigeant. Le rallycross doit impérativement miser sur son "régionalisme" pour générer un potentiel de 200/300 pilotes qui pourraient en partie grossir le plateau des dix épreuves du championnat de France. A suivre et à méditer. Sans compter qu'il existe la possibilité d'organiser des épreuves hors championnat, comme celle qui aura lieu à Alès, dans le Gard, les 28 et 29 septembre prochains, et qui devrait passer en championnat dès 97. Citroën fait le plein La "Citroënmania" s'est bien installée. On avait Pailler en Maxi-Tourisme depuis cinq ans, on a maintenant en plus Poulard en Tourisme ! Deux pilotes officiels sur deux voitures suivies de très près par Citroën Sport. Il est donc logique que l'usine aux chevrons recueille le fruit de ses investissements. Si Pailler n'a pas été battu depuis plus de... 40 courses en Maxi-Tourisme, on est en droit d'espérer un score un peu moins impressionnant en Tourisme ! Sur quelques épreuves la domination est moins grande. Tenez, les aléas de la météo nous ont fait espérer un petit changement à Faux-Bergerac. Ainsi, en Maxi-Tourisme, Jean-Luc Pailler a fait une erreur de pneus en seconde manche, comme à Lohéac et à Lunéville l'an passé ! Une fine pluie a bouleversé l'état de la piste. Le choix était délicat, Pailler le confesse "C'est le technicien Avon qui a choisi les pneus. Je suis resté scotché sur place au départ de cette seconde manche ! Ménier et Liger avaient des pneus plus rainurés." Bilan, un troisième chrono pour Pailler, qui a dû passer par la troisième manche pour s'adjuger la pole position de la finale. A ses côtés, Ménier a joué et... perdu : "J'ai fait le pari de ne pas partir en troisième manche pour ne pas être en pole, dans une zone de piste restée très humide. je voulais que Jean-Luc (Pailler) démarre sur du mouillé. Manque de chance pour moi, la piste s'est complètement asséchée pour les finales !" Et, une fois de plus, Pailler s'est envolé. Derrière, Ménier a bien résisté un tour, mais petit à petit, Pailler a pris les distances. Troisième, Chanoine se satisfaisait d'un week-end qui avait mal débuté : "J'ai commencé par casser une transmission le samedi, puis deux turbos. A l'issue de cette finale, nous nous sommes aperçus que je n'avais que 1,3 bar de pression au turbo. Il va de soi que cette troisième place est donc excellente !" Liger ne profitait pas de sa place en seconde ligne : "Un fil électrique a dû se couper et le moteur s'est arrêté. Une des conséquences, sûrement, de l'accident de Faleyras..." Sylvain Poulard a également connu son lot de frayeur avant de signer sa quatrième victoire 96 : "Moi aussi, j'ai fait un mauvais choix de pneus en seconde manche ! Je suis parti en Avon, alors que Pierre-Alain France a chaussé des Michelin T00. J'ai vite compris mon erreur et je suis rentré au bout d'un tour..." Il s'est magnifiquement rattrapé en troisième manche, qui faillit pourtant tourner à la catastrophe : "Je ne sais pas ce qui s'est passé. Au bout de trois tours, j'ai abordé la grande courbe comme d'habitude, en légère glisse. L'adhérence devait être meilleure, et je suis monté sur le vibreur. Heureusement que j'ai vite rattrapé le deux roues. Sinon..." Placé une nouvelle fois en pole position, Poulard savourait déjà le plaisir d'avoir à ses côtés Cathy Caly-Duret. Hélas, le collège des commissaires sportifs décidait de la déclasser de la troisième manche pour avoir poussé Roland Olive au départ. Après un moment de très forte déprime, Cathy se ressaisissait, remportait la finale B avant d'accéder en finale A. Au départ de cette ultime rencontre des Tourisme, Poulard s'envolait, suivit par Crespel placé à sa gauche, et France. Dès le premier tour Cathy était quatrième, puis doublait France. Elle aurait pu finir troisième si elle n'avait pas freiné trop tard dans le dernier virage : "Ce n'était pas moi qui étais dans l'auto ! J'étais à plat après ce qui venait de m'arriver. Ce que j'ai fait involontairement au départ sur Olive ne méritait pas un déclassement de la manche, juste un avertissement." Du coup, France montait finalement sur la troisième marche du podium : "Je n'en reviens pas du moteur des Citroën. Cathy m'a déposé à la sortie de l'épingle...Heureusement qu'elle s'est loupée dans le dernier virage !". Quatrième, Dalibot, à nouveau premier "non kit car", et surtout auteur d'un magnifique second chrono en troisième manche derrière son maître, Poulard ! |
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Des nouveaux ! Dans les deux Coupes de France, deux nouveaux vainqueurs en Tourisme Spécial et en Production. Michel Gambillon a renoué avec le succès (dernier vainqueur à Essay en 95) sur sa magnifique Citroën ZX turbo 4x4, au terme d'une finale A riche en émotion. Au premier départ en effet, Gambillon s'envolait de la pole position. Derrière, Arnaud contenait difficilement Warnia. Ce dernier passait second, et à l'abord du troisième tour, il partait en travers dans la courbe la plus rapide du circuit. Arnaud le touchait, et le pauvre Warnia partait dans une série de tonneaux. Il parvenait à s'extraire de la voiture, à couper le moteur, avant de tituber et de s'accroupir pour reprendre ses esprits. Il s'en sortait avec trois côtes cassées et une voiture sérieusement abîmée, mais pas détruite. Au second départ, Gambillon s'échappait à nouveau, loin devant Moreaux, en proie à des problèmes d'alternateur, qui sut contenir Regnault très pressant sur la fin. "Knapick" était depuis longtemps arrêté, boîte cassée. Première victoire tout court pour Philippe Tollemer en Production, au terme de manches troublées sur la piste humide dans le choix des pneumatiques, et qui favorisa enfin les Clio Williams, tant et si bien que Poirier (Clio) partait en première ligne à côté du poleman Tollemer (M3), devant deux autres Clio, celles de Dréan et Rouhet. Au départ, Poirier se faisait éjecter et partait en tonneau (pourquoi personne n'a-t-il été déclassé, comme Cathy Caly-Duret en troisième manche ?). Devant, Tollemer résistait avec un pneu arrière gauche qui se dégonflait au fil des tours. Dréan espérait l'ouverture, mais elle n'arriva pas. Derrière, superbe remontée de Jacky Deborde, précédemment vainqueur de la finale C, puis B et qui finit, heureux, troisième en finale A. Franck Deborde, trois fois victorieux cette saison, ne s'est pas remis de son déclassement pour poussette en seconde manche. Il finissait seulement second de la finale B. A noter que de nombreux concurrents (les deux Deborde, Tolazzi, etc.) pensent qu'il y a eu de grosses erreurs dans les chronos, donc dans la composition des grilles. Aucun d'entre eux n'a compris sa position au départ des finales... |
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Classement général Tourisme 1e : Sylvain Poulard - 80 pts 2e : Michel Crespel - 66 pts 3e : Pierre-Alain France - 58 pts 4e : Caty Caly-Duret - 53 pts 5e : Philippe Dalibot - 47 pts... |
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Classement général Maxi-Tourisme 1e : Jean-Luc Pailler - 80 pts 2e : Philippe Chanoine - 56 pts 3e : Michel Liger - 54 pts 4e : David Meslier - 52 pts 5e : Jacques Fontbonne - 47 pts... |
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Classement général Tourisme-Spécial 1e : Hervé "Knapick" - 68 pts 2e : Michel Gambillon - 63 pts 3e : Pierre Regnault - 54 pts 4e : Denis Moreaux - 46 pts 5e : Jean-Luc Depelsenaire - 43 pts... |
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Classement général Production 1e : Franck Deborde - 70 pts 2e : Philippe Tollemer - 59 pts 3e : Jacky Deborde et Pascal Le Nouvel - 50 pts 5e : Stéphane Dréan - 44 pts... |