1ère manche du championnat de France de Rallycross
Partants : 50 - Classés : 43.
Spectateurs : 10000.
Tous les ingrédients sont réunis pour vivre un championnat 97 plein d'incertitudes sportives, même si le nombre d'engagés est brusquement tombé de 81 en 1996 à 50 cette année à Essay.
Jean-Luc Pailler se consacre quasi-exclusivement au championnat d'Europe de Rallycross cette saison, ce qui libère complètement les Maxi-Tourisme, qui adoptent une bride de 45mm au turbo et des pneus de 25cm de rainurage type imposé par la FIA.
Déjà aux essais, sur le gras, six pilotes sont regroupés en moins d'une seconde, l'avantage allant à la classe "Pampers", David Meslier (R19 Quadra) et Laurent Terroitin (ZX Turbo 4x4), 25 ans chacun, devant le très expérimentés (déjà 18 ans de Rallycross), Christian Ménier (Ford Escort Cosworth).
Mais "l'ancien" reprend rapidement son bien, de peu il est vrai, "collant" 45/100e sur cinq tours à Meslier en première manche, et portant la différence à 75/100e en seconde manche. Rien, quoi ! Le petit Terroitin est un peu en retrait, alors que Liger (ZX Turbo 4x4) se débat avec un nouveau moteur récalcitrant.
Il est tentant de comparer avec les chronos de 96 compte tenu de la bride et des pneus rainurés : meilleur manche qualificative 96 en 2'57''15 contre 3'00''59 en 97 (3''44 perdus en 5 tours) pour Ménier, 2'59''50 contre 3'00''96 (seulement 1''46 moins vite pour Meslier).
Au départ de la finale, le poleman (Ménier) prend l'ascendant sur Terroitin, et Meslier, fort mal parti ! Devant, Ménier se "balade", alors que derrière, sous la pression, Terroitin cède à Meslier au troisième tour. Petit à petit, Meslier revient sur Ménier qui se retrouve au point mort dans l'épingle de l'avant-dernier tour avec sa nouvelle boîte séquentielle ! Le temps de retrouver une vitesse, et Meslier passe à l'extérieur, et file vers sa 15e victoire en Rallycross, toutes catégories confondues, devant un Ménier abattu, et un Terroitin heureux de son entrée en Rallycross.
David Meslier commence la saison 97 comme il avait
fini 96. Par une victoire en Maxi-Tourisme !
Trois pilotes de Kit cars ont abandonné la catégorie : Cathy Caly-Duret (ZX) court en Challenge Ferrari, Michel Crespel (Clio) va découvrir la coupe Mégane en circuit, alors que France a vendu sa 306 Maxi en Allemagne. Heureusement, Lemoine a transformé "en cachette", sa 306 S16 en Maxi, et rejoint donc Poulard (ZX), Fiault (306) et Morel (Clio) dans le clan des Kit caristes.
Une nouvelle mesure a été adoptée pour "limiter" la vitesse des Tourisme : les pneus slicks passent de 23cm de large à 23cm. Surprise aux essais, sur une piste grasse : Oru (306 S16) signe le meilleur chrono, 31/100e devant maître Poulard, alors que Lemoine se satisfait de la troisième place, à 15/100e à peine du pilote Citroën.
Dans les manches sur cinq tours, Poulard se ressaisit, et remporte la première manche, 5''23 plus vite que la ZX 16V de Dalibot, et la seconde, 8''56, devant Fiault. Pour la place à côté de la ZX officielle, Poulard laisse Dalibot et Oru en découdre ensemble dans la même série en troisième manche, et c'est Oru, plus rapide, qui place sa petite 306 en première ligne à côté de Poulard !
Poulard, dans sa meilleure manche, sur une piste identique à celle de l'an passé, est allé, sur cinq tours, 5''46 moins vite en 97 qu'en 96. Grâce à des pneus moins larges ou à la pression moins grande ? A vous de choisir...
Au départ de la finale, Poulard laisse tout le monde sur place. En revanche, derrière, Oru a déjà fort à faire avec Fiault, parti comme un missile de la troisième ligne, et qui se porte à sa hauteur dès le premier gauche ! Pendant les sept tours de la finale, Oru, fort bien aidé dit-il, par les pneus Yokohama (alors que tous les autres sont en Avon) résistera vaillamment aux attaques de Fiault, enfin aux premières loges avec sa belle 306 Maxi. Loin derrière, Morel la joue tranquille, avant de se faire rattraper par Dalibot et Lemoine, tous deux mal partis.
Richard Oru a fait le "coup" du week-end en Tourisme.
Equipée de pneu Yokohama, la Peugeot 306 S16 de l'équipe
Trujas a fini deuxième derrière la ZX Kit car de Poulard.
Le Tourisme-spécial a du mal à décoller avec six voitures au départ. Heureusement l'arrivée de Vaison, l'achat d'une BMW Oreca par Régnault et l'arrivée du transfuge du Maxi-Tourisme Dumas, sur une Porsche, augmentent la côté qualitatif de la catégorie.
Vaison (Mégane Quadra) fait parler la poudre aux essais, réalisant le meilleur tour absolu, devançant même de 52/100e la meilleure des Maxi-Tourisme...
En première manche, Vaison "atomise" la concurrence, creusant un écart de 7''27 sur Dumas, avant que ce dernier le surprenne en seconde manche, et le devance de 40/100e. Vaison s'approprie la pôle-position grâce à la troisième manche, devançant la BMW 318 du champion 96, "Knapick", enfin libéré des problèmes mécaniques du matin.
Au départ de la finale, Vaison s'échappe rapidement. En revanche, Dumas, placé lui aussi en première ligne, se rate complètement, et laisse Gambillon, parti de la troisième ligne (!), filer le train à Vaison. De sa dernière ligne, "Knapick" double tour à tour Dumas puis Régnault, pour finir troisième sur les talons de Gambillon.
Production
Depuis de nombreuses saisons, c'est en coupe de France de Production que nous retrouvons le plus de participants. L'an passé, les BMW M3 ont été invaincues, mais ce n'est pas pour cela que d'autres teutonnes ont rejoint les quatre de l'an passé, de nouveau pilotées par Franck Déborde, Loïc Tolazzi, Jacky Déborde et Philippe Tollemer.
En première manche qualificative, parti en tête dans sa série, Franck Déborde, le champion 96, glisse, glisse... puis effectue un tête-à-queue dans le second tour, réalisant seulement le 8e chrono, ce qui permet finalement à Dréan de mettre en valeur sa Clio, puisqu'il devance la M3 de Jacky Déborde de 91/100e sur cinq tours.
Finalement, Franck Déborde, grâce aux deux autres manches qualificatives, remporte une énième pôle-position, non sans mal. Ainsi il devance d'à peine 6/100e l'autre M3 de Jacky Déborde en seconde manche, avant de concéder 1''70 à celle de Tolazzi en troisième manche. Les valeurs se resserrent entre les M3 et c'est... tant mieux !
Au départ de la finale, Franck Déborde aborde avec un demi-pare-chocs d'avance le premier gauche. A sa droite, Tolazzi ne cède pas, "l'oblige" à monter violemment sur le vibreur et part sur deux roues. Le pneu avant gauche n'apprécie guère, et du coup, perd une grosse quantité d'air ! Pendant sept tours, Tolazzi, second, essayera de trouver l'ouverture, mais Franck Déborde, malgré son handicap, conservera sa première place. Loin derrière ces duettistes, Jacky Déborde finit esseulé, et laisse Dréan, Le Nouvel et Thierry Jan se livrer une furieuse bataille dans la "Coupe de France des Clio Williams".
Maxi-tourisme| Ordre | Pilote | Voiture | Pts |
| 1 | David Meslier | Renault 19 Quadra | 20 |
| 2 | Christian Ménier | Ford Escort WRC | 17 |
| 3 | Laurent Terroitin | Citroën ZX 4x4 Turbo | 15 |
| 4 | Michel Liger | Citroën ZX 4x4 Turbo | 13 |
| 5 | Franck Baron | Renault Mégane Quadra | 12 |
| 6 | Paul Châteaux | Ford Escort Cosworth | 11 |
1e : David Meslier - 20 Pts
2e : Christian Ménier - 17 Pts
3e : Laurent Terroitin - 15 Pts
4e : Michel Liger - 13 Pts
5e : Franck Baron - 12 Pts...
Tourisme| Ordre | Pilote | Voiture | Pts |
| 1 | Sylvain Poulard | Citroën ZX 16V | 20 |
| 2 | Richard Oru | Peugeot 306 S16 | 17 |
| 3 | Patrick Fiault | Peugeot 306 Maxi | 15 |
| 4 | Francis Morel | Renault Clio Maxi | 13 |
| 5 | Philippe Dalibot | Citroën ZX 16V | 12 |
| 6 | Jean-Claude Lemoine | Peugeot 306 Maxi | 11 |
| 7 | Marc Morize | Peugeot 306 S16 | 10 |
| 8 | Christian Couanon | Mercedes 190E | 9 |
| 9 | Christian Rochuon | Renault 21 Turbo | 8 |
| 10 | Sébastien Guillemaud | Peugeot 405 Mi16 | 7 |
| 11 | Loïc Le Clainche | Citroën ZX 16V | 6 |
| 12 | José Vérissimo | Citroën ZX 16V | 5 |
| 13 | Didier Ménard | Citroën Saxo VTS | 4 |
| 14 | Patrick Jarret | Renault Clio Williams | 3 |
| 15 | Christian Legeard | Peugeot 205 GTi 1900 | 2 |