Essai de la Renault 5 Maxi 4x4 de Gérard Roussel
 Audi Quattro - Reportage - Alpine 4x4 
Source : Revue "Echappement" - Texte : Jacques Privat - Photos - Gérard Dalla Santa
 


Paradoxalement facile à exploiter, la 5 Turbo de Roussel
 manque un peu de puissance... pour les bons !
 
Gérard Roussel travaille chez Renault, il a eu l'occasion de tomber sur une Tour de Corse (300 chevaux) pas trop chère, et s'est mis à l'oeuvre pour l'adapter au Rallycross : Pierre Brunetti a cherché à récupérer du couple avec un arbre à cames différent, et surtout il a fallu passer en 4x4. Une prise de force en cul de boîte, par une cascade de pignons depuis le pignon de cinquième, a permis de renvoyer le mouvement sur l'avant, où une boîte de Coccinelle dont on n'a gardé que le pont assure la transmission aux roues. Le train avant est repris de la Tour de Corse, et en l'absence d'autobloquant avant, seule la barre stabilisatrice permet de corriger un sous-virage éventuel. A part cela, tout ou presque est conservé tel quel, qu'il s'agisse des freins ou des suspensions, la direction étant de provenance Strakit, et la transmission d'origine Renault Sport. Gérard peut donc annoncer un coût global pour la saison (sa première en Rallycross) un peu inférieur à celui de ses concurrents, qui tourne en général autour de 300 000 F. Et c'est encore le budget pneus qui s'avère le poste le plus fâcheux, comme d'habitude.

En tout cas, sa R5 m'est apparue comme l'une des plus agréables à mener : son moteur est certes pointu (il ne trouve sa pleine santé que vers 5500 tours) mais sans réelle violence, et il est donc curieusement assez exploitable. Quant au comportement, il m'a paru exemplaire, très typé "propulsion" mais avec une motricité sans vrai défaut et un très bon guidage de l'avant, peu habituel d'ordinaire aux 5 Turbo. Une auto donc très équilibrée, mais sur 'laquelle la puissance un peu limitée facilite bien la tâche du train roulant. Pour 87, Roussel espère se monter une Maxi 5 du même tonneau, peut-être alors apparaîtront des limites au beau comportement de cette version ci...
 

Le poids-limite assez élevé en Rallycross permet bien des
largesses, conserver le siège copilote par exemple
 
Le train avant "Tour de Corse" a été conservé
dans la mesure du possible malgré la transmission
 
 
Caractéristiques
Moteur
Type/Emplacement : V6 longitudinal arrière - Alésage x course : 85 x 63 (origine  91 x 63) - Cylindrée : 2142 cm3 - Cylindrée unitaire : 535 cm3 - Rapport volumétrique : 6,5 - Régime maximum : 7500 t/mn - Puissance maximum : 410 ch à 7000 t/mn - Puissance spécifique : 191 ch/l - Couple maximum : env. 42 mkg - Couple spécifique : 19,6 mkg/l - Vitesse moyenne de piston : 14,7 m/s - Distribution : 1 ACT par banc de cylindres, 2 soupapes par cylindre - Vilebrequin : 4 paliers à manetons décalés - Matière du bloc : alliage léger - Matière de la culasse : alliage léger - Refroidissement : liquide - Lubrification : humide - Alimentation : injection mécanique, turbocompresseur KKK, échangeur air/air, pression de suralimentation : 1,6 bar - Allumage : électronique.

Transmission
Mode : aux roues AV et AR, répartition 50/50 - Nb de rapport : 5 + AR - Rapport de pont : 8 x 31 - Autobloquant : AR seulement.

Châssis
Structure et matériaux : châssis poutre et coque plastique - Suspension avant : triangles superposés, barre stabilisatrice - Suspension arrière : triangles superposés, barre stabilisatrice - Freinage : 4 disques, ventilés à l'AV - Direction : origine + chaîne - Nb de tours de volant : 1 tour 1/4.

Dimensions, poids, capacités
Empattement : 234 cm - Poids annoncé : 960 kg - Répartition AV/AR du poids : 36% AV, 64% AR - Rapport poids/puissance : 2,34 kg/ch.