Lunéville (24 et 25 juin 1989) 6ème manche du championnat de France de rallycross 6ème manche du championnat d'Europe de rallycross Engagés : 72 - Partants : 64 - Classés : 31. Spectateurs : 18000. |
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![]() ![]() Classement européen |
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Avant la course... |
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Texte
et photo : Jacques Privat |
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La vie de Châteaux pour
Schanche ! Quel spectacle ! Martin Schanche a épinglé son second succès en six courses détrônant Matti Alamäki au championnat. Mais le héros du jour en Division 2 fut Paul Châteaux, éblouissant sur sa Lancia Delta S4. Écrasante domination des Ford Sierra Cosworth RS500 en Division 1. Lunéville n'avait jamais eu l'honneur d'organiser la manche française du championnat d'Europe. Mais... avec douze organisation d'épreuves du championnat de France, l'ASA Stanislas s'est acquittée de main de maître de cette rude tâche. Toujours tracé sur un terrain militaire grâce à la bienveillance du 3e régiment de cuirassiers, le circuit de Lunéville a subi de profondes modifications : pose de rails, création de bacs à sable, aménagement de nouveaux talus pour les spectateurs. D'ailleurs, Lunéville a affiché complet avec près de... 18000 spectateurs aussi enthousiastes que ceux de Lohéac, il y a 12 mois. Une belle satisfaction pour Jacky Clément, le maître d'œuvre du circuit ! |
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Tout
le monde attendait une performance de Philippe Wambergue, le leader
incontesté du championnat de France. Dès les essais libres, sa T16 fut gênée
par d'incessants problèmes moteurs. De plus, Philippe essaya de nombreux
Michelin, montant même des pneus... pluies pour contrer les pilotes
étrangers qui roulent sur des efficaces Avon ou Yokohama. Aux essais
chronométrés, Wambergue fit sensation en réalisant le second temps, à 12/100e
du Finlandais Matti Alamäki, le champion d'Europe en titre et actuel leader
du championnat en Division 2. Par ailleurs, de nombreux pilotes
connaissaient des problèmes mécaniques comme Rantanen (Ford RS200), Champs
(MG Métro 6R4), Demoisson (Alpine GTA V6 bi-turbo 4x4), Dumas (Porsche
911 bi-turbo 4x4). Pour Châteaux (Lancia Delta S4), un nouveau waste-gate
était prélevé dans la nuit sur l'ancienne S4 de Saby à... Grenoble. A noter
aussi que lors du tirage au sort pour les départs aux essais, Breiteneder
(Audi Quattro Sport S1) et Schanche (Ford RS200) furent gênés par des
pilotes de groupe A 4RM, ce qui les empêcha de faire un très bon
temps. Finalement cela les arrangea puisque les trois premiers de la
Division 2 européenne ne se retrouvèrent pas ensemble dans la première
manche qualificative. C'est Schanche qui réalisa le meilleur chrono devant
Alamäki et Breiteneder. troisième dans sa série, Wambergue ne réalisait que
le septième chrono, battu par Châteaux ! En seconde manche, Wambergue loupe
une vitesse au départ. Il se retrouve troisième derrière les deux MG Métro
de Gollop et Palmer. Qualifié dans les cinq premiers (!), Châteaux suit le
train de Schanche, Alamäki, Schie (Peugeot 205 Turbo 16 Ev.2). Il était en
passe de réaliser à nouveau le meilleur chrono, lorsqu'il parti en
tête-à-queue. C'est encore Schanche, le seul pilote étranger qui connaissait
la piste de Lunéville, qui s'octroyait le meilleur chrono devant... Alamäki
et Schie. Avec un huitième chrono, Wambergue rentrait dans le rang.
Schanche, assuré de la pôle-position, ne participe pas à la troisième
manche. C'est Palmer (MG Métro 6R4) qui fit le meilleur temps, sa qualifiant
ainsi en finale A. Wambergue pensait se racheter en troisième manche.
C'était sans compter sur des problèmes moteurs qui réapparurent. Dixième à
l'addition des deux meilleurs manches, Wambergue était malgré tous ses
ennuis premier Français qualifié, mais en finale B, ce qui était moins bien
que Guy Fréquelin l'an passé, qui occupait la première ligne à côté
d'Alamäki à Lohéac. |
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Châteaux
brillant De son côté, Paul Châteaux accédait à la première ligne de la finale C. A ses côtés, il devait y avoir Gollop. Mais ce dernier détruisit sa MG Métro 6R4 en troisième manche. Débarrassé d'une sérieuse menace, Châteaux partir en tête, suivi par la deuxième Lancia Delta S4 (ex-Alamäki) de Lähteenmäki. Derrière Roussel (R5 Maxi 4x4), Wiklund (Ford RS200) et Beuzelin (Peugeot 205 Turbo 16 Ev.1) s'accrochaient. Vainqueur non sans difficulté de la finale C, Châteaux se plaçait en dernière ligne de la finale B, à côté de Wambergue. Au départ de celle-ci, la MG Métro 6R4 de Silvennoinen part en tête. Auteur d'un départ canon, Châteaux atomise tous ses adversaires et se retrouve second dans le premier virage ! Dans la foule, c'est du délire. Puis, comme Roussel en 88 à Lohéac, le miracle se produisit. Silvennoinen faisait un écart et Châteaux passait en tête. Paul est en tête, loin devant Wambergue qui se bat pour la quatrième place derrière Silvennoinen qui s'est fait passer par la Ford Escort XR3i 4x4 turbo de Bolneset. jamais nous n'avions entendu une telle ovation dans le public qui était littéralement en transe ! Et ce n'était pas fini. Il restait à Châteaux de parachever son éblouissant parcours en participant à la finale A. Allait-il refaire le coup d'Arnesson à Marville en 85 lorsque ce denier remporta finales C, B puis A ? Au départ de la finale A de la Division 2, Schanche réalise un superbe départ. Il pointe sa Ford RS200 en tête dans le premier droite. Derrière, Alamäki se fait harponner par Breiteneder. Ce dernier ne coupe pas les gaz et pousse délibérément Alamäki ! Devant, Schanche s'envole. Loin derrière, Breiteneder se bat pour conserver la seconde place devant Palmer et... Châteaux, qui réussit miraculeusement à éviter Alamäki et Schie dans le premier virage. Loin derrière ce trio, Alamäki est reparti tant bien que mal, double Schie au ralenti. Vainqueur incontesté pour la seconde fois de la saison, Schanche nous gratifie de ses éternels têtes-à-queue après l'arrivée, avant de finir son tour d'honneur en marche arrière. Quel sens du spectacle ! Quel respect du public ! Celui-ci fut comblé, conscient d'avoir assisté à ce qui se fait de mieux en matière de sport-spectacle ! Près d'une heure après l'arrivée, Breiteneder était justement disqualifié. Derrière lui, tout le monde remontait d'un cran et Châteaux terminait troisième ! Côté français, seuls Roussel et Beuzelin, autres coqueluches du public, et auteurs de belles manches, arrivaient à se qualifier en finale C. |
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Une Ford Sierra RS500 ou rien ! La Division 1 est complètement "squizzée" par les Ford Sierra Cosworth RS500. Hansen a abandonné sa Volvo 240 Turbo et Sandberg sa BMW M3 pour des RS500. Ils retrouvent ainsi Skogstad, le champion 88 de la Division 1, Reeves et Opland. Là aussi, grosse satisfaction des "petits" pilotes français aux essai chronométrés avec cinq français dans les... six premiers avec dans l'ordre, Pailler (Citroën BX GTI 16S), Bertrand (VW Golf GTI 16S), Ménier (Ford Sierra Cosworth RS). Seul Hansen réussit à faire mieux sur sa... RS500. En première manche qualificative, exploit de Ménier qui réussit à suivre Hansen, et réalise le second temps absolu, alors que Sandberg, solitaire dans une autre série réalise le troisième temps. Belle satisfaction du côté de Surand qui suivit le train de Skogstad, très facilement, réalisant ainsi le sixième chrono, juste derrière Pailler qui avait chaussé des pneus trop avant large sur sa BX jaune PTT. En seconde manche, c'est Reeves qui fait le meilleur temps devant l'acrobate Hunsbedt (BMW 325i) et Norstedt (Saab 900 Turbo). Hansen est en tête de sa série avant de faire un tête-à-queue. Côté français, l'euphorie se poursuit avec le cinquième chrono de Ménier et le septième de Guillotin. Pour les Ford RS500, c'est l'inquiétude. Sandberg, Skogstad regardent de près la "simple" Cosworth de Ménier, qui tout comme Châteaux en Division 2, est en train de réaliser l'exploit français du week-end. La troisième manche devait déterminer qui de Hansen ou de... Ménier (!) allait s'approprier la pôle. C'est Hansen qui, par on meilleur temps absolu, plaçait sa Ford RS500 en première ligne. Avec un excellent second chrono, Sandberg partage la première ligne avec Hansen. Derrière eux, Reeves et Ménier, puis Pailler (troisième meilleur temps en 3e manche). En dernière ligne de la finale A, Skogstad, vainqueur d'une finale B fort animée grâce à... Surand. Au départ de la finale A, Hansen démontre sa supériorité affichée lors de ce week-end lorrain. Il s'envole en tête. Derrière, Sandberg, Reeves et Skogstad complètent le quatuor de Ford Sierra Cosworth RS500. Pas très bien parti (c'est normal, sa Ford rend quelques 200 ch aux RS500), Ménier se bat avec Pailler qui réussit à se placer cinquième au premier tour. Puis Ménier tente le tout pour le tout. Il touche la porte arrière droite de Pailler qui manque de partir en tête-à-queue. Ménier fut puni par cette tentative. Un problème de transmission le faisait sérieusement ralentir et il laissait repasser Pailler, premier Français. Il y avait bien longtemps que l'on avait vu deux pilotes tricolores qualifiés d'office en finale A en Division 1. Cinq autres pilotes français accédaient aux finales : Surand, Brouard (BMW M3), Bertrand, Jean-Claude Macchetto (BMW 325i) et Guillotin. |
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Côté
malchanceux, citons Bénézet (R21 Turbo) qui rectifia sa voiture aux essais
libres. il est le grand perdant au niveau français puisqu'il se retrouve
cinquième au championnat alors qu'il était second. A ce championnat,
Wambergue se maintient en tête. Châteaux se rapproche, suivi par Ménier qui
prend le leadership de la Division 1. Bouleversement au championnat d'Europe. Schanche subtilise la première place à Alamäki en Division 2, alors qu'il y a un regroupement en Division 1 de quatre Ford RS500 aux quatre premières places. Second du championnat Division 1, Norstedt (Saab 900 Turbo 16S) est désormais cinquième. |
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Classement général D1/D2 1e : Philippe Wambergue - 117 Pts 2e : Paul Châteaux - 97 Pts 3e : Christian Ménier - 93 Pts 4e : Gérard Roussel - 88 Pts 5e : Jean-Jacques Bénézet - 77 Pts... |
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La série
ininterrompue de vainqueurs depuis le début de la saison a cessé lors de la
sixième course. C'est Porpiglia qui récidive au terme d'une course
palpitante devant Millet, Durand et Héraud, ce dernier étant précédemment le
brillant vainqueur de la finale B. Archambault, sévèrement puni après Pau et
qui était leader du championnat durant quatre courses, ne pouvant participer
à cette course. |
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Classement général Coupe Peugeot-Esso 1e : Giuseppe Porpiglia - 117 Pts 2e : Claude Millet - 114 Pts 3e : Patrick Berthelot - 105 Pts 4e : Daniel Archambault - 90 Pts 5e : Sébastien Prudhomme - 84 Pts... |