Honda Civic Type-R d'Eric Guillemette
Renault Clio RS - Reportage - Citroën Xsara WRC
Texte : Pierre Gary - Photos : Philippe Maitre
 
La Honda montre un potentiel d'autant plus prometteur qu'elle n'en est qu'au début de son développement.



Très à l'aise dans le rapide, la Civic se montre perfectible dans le serré.
Son importante marge d'évolution corrigera.
 

Puissance 220 Ch à 8 000 tr/mn

Couple 23 mkg à 5 300 tr/mn

Transmission aux roues avant

Boite 6 synchros

Poids 1110 Kg.



Ce moteur se montre le plus puissant de sa catégorie. Il
dispose, en outre, d'une très large plage d'utilisation : une référence !
 



Eric Guillemette croyait en la Honda.
A un petit point du titre au terme d'une saison d'apprentissage,
il peut espérer dans l'avenir.

Au volant de la Honda Civic Type-R Division 2

On se sent comme dans un petit monospace à bord de cette Civic, et ce n'est pas le levier de vitesses, planté façon camionnette, qui modifiera cette sensation. D'emblée, tout semble doux dans cette auto, qu'il s'agisse des suspensions ou du maniement de la boîte synchronisée. En revanche, le moteur possède une impressionnante bonne volonté, disposant d'une jolie puissance sur une plage de régimes extrêmement large. Le pilote se doit d'exploiter au mieux ce souffle pour aller vite, ce qui n'est pas forcément simple. Il est nécessaire de diriger la japonaise du bout des doigts, de ne jamais la brusquer ni la contraindre, de rester sur le fil en évitant tout débordement. Le train avant manque un poil de mordant et les entrées de virages serrés réclament de la finesse pour ne pas sombrer dans le sous-virage et bien utiliser l'excellente motricité en sortie.



On se sent presque dans un monospace, surtout avec le levier
de vitesses commandant la boîte synchronisée de série.
 

Il ne faut surtout pas trop en faire : placer le nez sur un transfert de charge bien dosé sans pour autant provoquer une dérobade de l'arrière, enrouler la courbe sans surbraquage exagéré pour accélérer le plus tôt possible sont les conditions sine-qua-non pour faire un temps. Délicate dans le lent, la Honda se transforme dès que le rythme s'élève. Réclamant toujours une économie des gestes au volant, elle se joue des grandes courbes qu'elle avale sans la moindre dérive. Selon Eric Guillemette, le comportement dans le vite représente l'atout majeur de l'auto. Dommage que les circuits privilégient trop souvent les tracés lents... La Honda n'en est qu'au début de son développement, il est clair que son équilibre peut être amélioré. Un train avant plus efficace sera l'une des prochaines étapes avec l'adoption d'une boîte à crabots. Le potentiel d'évolution de la Civic, déjà redoutable en Division 2, risque d'en faire la référence et l'épouvantail de la catégorie.